Bleus : La France corrige le pays de Galles (3-0) avec Mbappé, Griezmann et Benzema

Bleus : La France corrige le pays de Galles (3-0) avec Mbappé, Griezmann et Benzema©Panoramic, Media365
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Rédaction Media365, publié le mercredi 02 juin 2021 à 22h57

Lors de son premier match de préparation au prochain Championnat d'Europe, l'équipe de France a aisément dominé le pays de Galles (3-0), mercredi à Nice, grâce à des buts de Mbappé, Griezmann et Dembélé. Titulaire pour son grand retour, Benzema a raté un penalty et frappé le poteau.

Lorsque l'été commence à pointer le bout de son nez, il arrive que le parfum d'une préparation et la vision d'un nouvel horizon prennent le pas sur l'enjeu. Ce France - Galles n'en avait pas, dans l'absolu. Mais il était, sans doute, la sortie la plus attendue des Bleus depuis trois ans, avant les prochaines. Déjà parce qu'un sentiment de curiosité hante 60 millions de sélectionneurs depuis le retour fracassant de Karim Benzema, dont l'association avec Kylian Mbappé et Antoine Griezmann fait saliver la planète entière. Et simplement parce que la grande aventure a déjà commencé pour tout ce beau monde, à moins de deux semaines du choc en Allemagne.

La lecture de ce premier match de préparation ne pouvait pas être détachée de son contexte : l'équipe de France devra être prête le 15 juin. Pas après. Pas avant. Une fois ce constat dressé pour rappeler la charge de travail physique imposée aux organismes, on pouvait entrer dans le vif du sujet. Bien sûr, tous les regards étaient braqués sur le trio d'attaque, disposé en triangle inversé avec Griezmann en soutien du duo Benzema-Mbappé pour placer les trois étoiles dans leurs zones préférentielles. Quelles connexions la présence du Madrilène allait-elle engendrer ? Comment ces trois-là allaient-ils se coordonner dans l'occupation de l'espace quand les Bleus avaient le ballon ? Et a contrario, qui allait compenser quand ils le perdaient ?

Benzema brillant dans le jeu, malheureux sur penalty

L'équipe de France n'a pas beaucoup de temps, mais il lui en faudra, un peu, pour confiner ces circuits nouveaux. Il lui faudra des jambes, aussi. Dans les têtes, elle semble dans le bon sens de la marche. Contre un adversaire articulé pour la gêner, avec un bloc bas très dense et de la vitesse dans les transitions, elle a su garder sa ligne de conduite. C'est en jouant son jeu que Karim Benzema a pris ses marques, avec des décrochages, des mouvements et des relais à une touche. Dangereux sur un coup de tête décroisé (4e), l'ancien Lyonnais aurait pu débloquer la situation sur un penalty - offert par Antoine Griezmann - qu'il a lui-même provoqué. Il n'en a rien été. Sa tentative, forte et croisée, a été détournée par Danny Ward (27e).

Une moue et on repart, comme pour ne pas donner à cette image plus d'importance qu'il n'en faut. Le but du come-back ne sera pas celui-là. Ce sera un geste moins banal. En attendant, Benzema est reparti au combat et ses combinaisons avec les autres se sont fluidifiées, en partie grâce à l'expulsion directe de Neco Williams sur l'action du peno. Sobre et discret jusqu'alors, Kylian Mbappé est sorti de sa boîte. Sur un tir de Rabiot détourné par Griezmann et mal repoussé par Ward, le prodige de Bondy a surgi pour ouvrir le score d'une semelle aérienne, en pur buteur qu'il est devenu (1-0, 34e).


Dans la foulée, c'est Mbappé, encore, qui a expédié une frappe puissante dans les nuages après un modèle de jeu en triangle avec Griezmann et Benzema (41e). La plus belle action collective du trio, peut-être. Claire, limpide. Comme une allégorie de ce qu'on souhaite voir. Ce n'est pas une surprise, mais il est à noter que le 4-4-2 losange théorique a été très mouvant, se muant en 4-3-3 au gré des permutations entre les trois. Une répartition des rôles qui a aussi concerné les milieux, d'ailleurs.

Mbappé et Griezmann se chauffent aussi

Les Bleus ont donc abordé le second acte avec la même liberté de mouvement. Mieux, ils ont passé la seconde dès le retour des vestiaires. Sur une nouvelle action en triangle initiée par Pogba et relayée par Mbappé, Griezmann a doublé la mise d'une merveille de frappe enroulée depuis l'angle de la surface (2-0, 48e).

Ce qu'il faut rabâcher, c'est qu'il n'y a pas de place pour l'excès de confiance. Déjà parce que cette victoire pour du beurre est aussi atténuée par le scénario du match. Mais aussi parce que les Bleus sont encore perfectibles lorsqu'ils n'ont pas le ballon, dans leurs couvertures. Le début de match l'a attesté, avec quelques transitions défensives délicates sur les appels de James, qui a d'ailleurs contraint Lloris à s'employer vraiment à deux reprises (5e, 64e). Que retenir à part cela ? Que pour sa 100e sélection avec le brassard autour du bras, le capitaine des Bleus a passé une soirée plutôt tranquille ; que Jules Koundé a joué une mi-temps à droite pour son grand baptême ; et que si les Bleus ont trouvé deux fois l'ouverture sur des frappes à mi-distance, ils auraient paradoxalement pu tirer davantage.


Comme annoncé, Didier Deschamps a procédé à une logique rotation en seconde période. Pendant un bon quart d'heure, Kingsley Coman, très en jambes, est venu se greffer au trio pour apporter son profil d'ailier de débordement, confirmant que l'option du vrai 4-4-2 à plat n'est pas à écarter. C'est toutefois Ousmane Dembélé, entré à la place de Mbappé à vingt minutes de la fin, qui a clos la marque en exploitant une frappe de Benzema qui avait rebondi... sur le poteau (3-0, 79e). Les fulgurances du Madrilène ont fait passer quelques ultimes frissons dans la défense galloise. Il n'a manqué que cela à Benzema : un zeste de réussite dans la finition. Les autres cases ont été cochées, vraiment. Pour lui, comme pour ces Bleus emballants.

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