Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 08 février 2024 à 10h04
Plus encore que le Portugal champion d'Europe 2016 après avoir été parmi les meilleurs troisièmes, la Côte d'Ivoire pourrait être un champion d'Afrique revenu de nulle part, et même au-delà.
Premier tour : Un premier miracle marocain
D'abord, ce match d'ouverture en trompe-l'oeil face à la Guinée-Bissau, maîtrisé avec une ouverture du score rapide de Seko Fofana (2-0) mais qui valait essentiellement par la faiblesse de l'adversaire, un des deux seuls de la CAN à finir sans le moindre point (avec la Gambie). Les choses se sont gâtées face au Nigeria (0-1) et on était alors loin d'imaginer la teneur de la revanche près d'un mois plus tard.
Surtout quand les Eléphants encaissaient cette gifle monumentale à domicile contre la Guinée équatoriale, 4-0, ce qui faisait tenir leur sort à la victoire du Maroc face à la Zambie (1-0) après les qualifications du Cameroun et le nul Mali - Namibie, deux premières chances avortées pour le pays hôte de terminer au sein des meilleurs troisièmes. Ce qui a donc finalement eu lieu grâce aux Lions de l'Atlas, mais le sélectionneur Jean-Louis Gasset était déjà parti pour céder la place à son adjoint Emerse Faé en pleine phase finale.
Elimination directe : La folie envahit le pays
"On vaut rien, mais on gagne" ou "Un revenant ne meurt pas deux fois", voilà les deux slogans les plus répétées dans les rues d'Abidjan ou Yamoussoukro depuis dix jours et le début de la folle épopée ivoirienne, cette deuxième vie ouverte en huitièmes de finale contre le Sénégal. Menés logiquement jusqu'à la 86e minute par le champion en titre et grand favori à sa propre succession, les Eléphants égalisent par un penalty de Franck Kessié avant de se qualifier aux tirs au but.
Du lundi au samedi, la folie devient encore plus grande en quarts de finale face au Mali (2-1 a.p.) avec une égalisation arrachée à la 90e minute par Simon Adingra puis la victoire à la 122e minute de la prolongation sur un coup de patte du Rémois Oumar Diakité ! En comparaison de ces deux sommets d'émotion, la demi-finale de mercredi contre la RD Congo (1-0) est apparue presque fade.