Guillaume Marion, Media365 : publié le jeudi 23 mars 2023 à 21h30
Ancien photographe pour L'Equipe, André Lecoq s'est éteint mercredi à l'âge de 87 ans, à Saint-Nazaire. Il avait notamment photographié « la main de Dieu » de Diego Maradona.
Le milieu de la photographie a perdu une de ses grandes figures. En effet, après s'être battu contre un cancer ces derniers temps, André Lecoq est décédé mercredi soir à Saint-Nazaire, à l'âge de 87 ans. Durant sa carrière, "Dédé" avait été photographe au sein du quotidien sportif L'Equipe pendant 40 ans, de 1956 à 1996. Il s'était au fil des années forgé un CV des plus impressionnants, lui qui avait couvert neuf fois la Coupe du monde de football (de 1962 au Chili à 1994 aux Etats-Unis), mais également plusieurs éditions des Jeux Olympiques (comme ceux de Mexico en 1968). Parmi ses clichés les plus connus, Lecoq était notamment celui qui avait capturé « la main de Dieu » de Diego Maradona face à l'Angleterre (2-1), en quart de finale du Mondial 1986, ou encore le coup de tête victorieux de Basile Boli avec l'Olympique de Marseille, lors de la finale de la Ligue des champions 1993 face à l'AC Milan (1-0).
« Il était très précis, très chirurgical »
Après s'être occupé « des reportages sur des sports dont personne ne voulait s'occuper, comme le catch par exemple » à ses débuts à L'Equipe, le photographe s'était petit à petit fait un nom. Au point de devenir une référence. « Je l'ai connu à la fin de sa carrière. Nous, les jeunes, nous étions des chiens fous qui pissions de la pellicule. Lui, en deux pelloches, il avait tout ce que le journal voulait. Il était très précis, très chirurgical. Le but, quand tu l'avais, c'était un hasard ou au mieux la chance, lui il l'avait tout le temps, explique Bernard Papon, actuellement photographe du quotidien sportif français, à propos de Lecoq. La netteté, la prise de lumière, il y avait tout. On a oublié que, durant la plus grande partie de sa carrière, tout se faisait en manuel, sans automatique. Le travail de photographe était complexe. On ne peut que dire "respect"... »