Ces footballeurs qui portent plainte contre l'UNFP

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Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 06 février 2024 à 13h57

D'actuels ou ex-joueurs, dont des anciens Bleus, attaquent l'UNFP (Union nationale des footballeurs professionnels), reprochant à leur syndicat de ne pas les avoir suffisamment alerté lors d'un investissement dans des chambres d'Ephpad.

Ils sont une trentaine à attaquer l'UNFP en justice. Des footballeurs ou ex-footballeurs, dont les anciens internationaux tricolores Etienne Capoue et Rod Fanni, Franck Raviot, entraîneur des gardiens de l'équipe de France, l'ex-portier parisien Nicolas Douchez, les anciens Marseillais Benoît Cheyrou  Laurent Bonnart, les ex-Lillois Geoffrey Dernis et Franck Béria, l'ex-Valenciennois David Ducourtioux ou encore l'ancien Lensois Alaeddine Yahia, qui assignent en justice leur syndicat, et lui reprochent de ne pas avoir suffisamment alerté des risques d'un investissement dans des chambres d'établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

Laurent Bonnart : "On avait confiance"

Ces joueurs et anciens joueurs accusent leur syndicat de les avoir incités à effectuer ces investissements dans des établissements disposant d'un agrément de l'Etat, sur les conseils d'Europ sports conseil (ESC), la filiale de conseil en gestion de patrimoine de l'UNFP qui a fermé l'an dernier. Sauf que lorsque l'exploitant de Ehpad déménage, les plaignants ne peuvent plus exploiter sans agrément ces chambres, dont la plupart sont vétustes et situées dans des zones isolées. "Lorsque l'on a fait ces investissements, on était jeunes, on ne pensait qu'à notre carrière de footballeurs, on s'est totalement livrés à notre syndicat, on avait confiance", a confié leur porte-parole Laurent Bonnart, rapporte Ouest-France.

L'UNFP se défend

D'après Me. Cabagno, porte-parole des plaignants, ces derniers faisaient "une confiance aveugle" à leur syndicat. "Le discours de l'UNFP c'était de dire que les requins sont dehors et qu'ils étaient là pour qu'ils ne rencontrent jamais les requins. (...) La question n'est pas de savoir s'ils ont été naïfs mais de savoir sur qui porte la responsabilité." Président de l'UNFP, Philippe Piat s'est défendu dans Le Parisien, jurant, à propos de sa filiale de conseil en gestion de patrimoine, que le syndicat "ne gagnait pas un centime avec cette structure", dont le but était "que les joueurs puissent bénéficier de bons conseils." "Ils ont été conseillés par des gens qui avaient un diplôme de conseiller en gestion de patrimoine, et on vient essayer de nous mêler à ça", assure-t-il encore.

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