Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 25 juin 2023 à 20h45
Au terme d'une course qui a vu l'équipe Groupama-FDJ à la manœuvre, Valentin Madouas a confié que remporter son premier titre de champion de France chez les pros est comme un rêve qui devient réalité.
Valentin Madouas a atteint son objectif. Lors d'une course disputée dans la fournaise de Cassel et conclue par seulement 23 coureurs, le membre de l'équipe Groupama-FDJ a couronné le travail de ses coéquipiers. Après son titre chez les amateurs en 2016, à l'époque devant Benoît Cosnefroy et David Gaudu, le fils de Laurent Madouas a confié que « c'est un moment extraordinaire » mais égalent « un rêve » qu'il a pu réaliser. « Ça a été une course magnifique avec un grand public, un magnifique parcours, des conditions dantesques. On a vécu un superbe championnat, a affirmé le nouveau porteur du maillot bleu-blanc-rouge dans des propos recueillis par le quotidien L'Equipe. Dans la dernière montée, j'ai pensé à profiter de l'ambiance, j'avançais vraiment pas vite, le public défilait si lentement à côté de moi. J'avais quand même hâte que ça se termine. » Alors qu'il va étrenner sa nouvelle tunique dès le week-end prochain lors du Tour de France, Valentin Madouas concède que la succession d'événements ne va pas lui permettre de réaliser la performance réalisée ce dimanche dans le Nord.
Madouas : « Quand on gagne, c'est plus facile de récupérer »
« Il faudra bien récupérer d'ici là car j'espère faire de grandes choses sur le Tour, je me sens en très bonne condition, a-t-il ajouté. Et quand on gagne, c'est plus facile de récupérer. » Alors que Julian Alaphilippe, qui a dû abandonner après avoir subi un coup de chaud, ou encore Thibaut Pinot étaient présentés comme favoris, Valentin Madouas a assuré avoir cette course en tête « car le parcours était un peu typé pour (lui), tellement dur ». Le faible nombre de coureurs ayant vu l'arrivée a confirmé cette impression. « Je me suis mis la pression pendant trois, quatre semaines, a ajouté le nouveau champion de France. Je ne savais pas trop comment j'avais récupéré du Dauphiné, ça a été compliqué. Mais j'étais plus serein cette semaine, ça répondait bien et je savais que j'allais être prêt ce jour-là. » Pour aller chercher ce titre national sur « un parcours aussi technique », Valentin Madouas a affirmé que l'important était « d'avoir un coup d'avance » afin de « lisser toutes les montées sur les premiers tours » et retarder le plus possible son offensive.
Madouas : « Il faut que j'arrive à gagner au niveau World Tour »
« On avait planifié de durcir la course, d'être placés sur les différentes montées pour éviter les cassures et d'être à l'avant si un groupe de trente, quarante partait, a-t-il ajouté. Ça s'est fait comme ça et l'équipe a fait un boulot de dingo. » Après ce succès, le coureur de l'équipe Groupama-FDJ assure ne pas vouloir s'arrêter là. « Il faut que j'arrive à gagner au niveau World Tour maintenant. J'espère le faire sur le Tour cette année, a confié Valentin Madouas. J'ai réussi aujourd'hui un grand objectif de ma saison, même de ma carrière, il me manquait sans doute cette victoire pour pouvoir déclencher un truc. » Il se montre toutefois réaliste car la concurrence sera féroce sur les routes de la Grande Boucle. « Quand tu cours face à des grands adversaires comme Wout Van Aert ou Tadej Pogacar c'est dur de les battre, on est tout le temps derrière, concède-t-il. A un moment donné, j'espère être devant. Je ne le serai pas à toutes les courses, c'est clair, mais si je peux être devant une fois, ensuite une deuxième... » Le Tour de France devrait toutefois lui offrir un terrain de jeu lui permettant de démontrer ses qualités.