Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 18 avril 2024 à 21h48
Emiliano Martinez, le gardien argentin d'Aston Villa, devenu le meilleur ennemi des Français après la finale de la dernière Coupe du monde, a été chahuté par les supporters des Dogues, mais a encore été héroïque, et plus provocateur que jamais, lors de la séance de tirs au but de ce quart de finale retour de Ligue Europa Conférence.
Il a encore eu le dernier mot. Un an et quatre mois jour pour jour après la finale de la Coupe du monde perdue par les Bleus contre l'Argentine, les supporters du LOSC ont bien réservé un accueil hostile à Emiliano Martinez, bourreau des hommes de Didier Deschamps au Qatar. Mais cela n'a pas suffi. Bien au contraire.
Si le fantasque portier d'Aston Villa a été copieusement sifflé dès la présentation des équipes et hué dès qu'il touchait le ballon à Villeneuve d'Ascq, à l'occasion du quart de finale retour de Ligue Europa Conférence entre les Dogues et la formation anglaise (2-1, aller 1-2), cela n'a absolument pas perturbé un gardien qui en a vu d'autres, et reste tout bonnement aussi exceptionnel qu'agaçant (pour ses adversaires) aux tirs au but. Il a encore été le héros de ce match, conclu par une incroyable séance lors de laquelle il a détourné deux tentatives adverses et multiplié les provocations envers le public nordiste, mais aussi les joueurs lillois, écopant même d'un carton jaune alors qu'il avait déjà été averti pendant la rencontre ! Ce qui a pu étonner. Mais la décision d'Ivan Kruzliak, l'arbitre slovaque de cette rencontre, est en accord avec la règle, les sanctions lors de la séance de tirs au but étant différenciées de celles du match.
Un héros, il l'avait déjà été lors de la finale du Mondial qatari, devenant aussi le meilleur ennemi des Français en multipliant les provocations. Après avoir sauvé les siens en toute fin de prolongation avec un arrêt devenu mythique face à Randal Kolo Muani, il avait détourné le tir au but de Kingsley Coman. Lors de cette séance, il avait beaucoup provoqué les joueurs français, comme Aurélien Tchouaméni, qui avait tiré à côté, alors qu'il l'avait déjà fait sur un penalty de Kylian Mbappé à la 80e minute. Martinez s'était rapproché de lui quand il s'était baissé, avec ses parties intimes non loin de son visage, avant de mimer un geste obscène en bougeant les hanches.
De multiples provocations
Dans les vestiaires après la rencontre, il s'en était encore pris au Parisien, décrétant "une minute de silence pour Mbappé qui est mort". Et à l'occasion des célébrations dans les rues de Buenos Aires, il avait été vu avec une poupée à l'effigie du Bondynois, ce qui lui avait encore valu de nombreuses critiques. Il avait fini par s'en expliquer quelques mois plus tard, dans un entretien accordé à France Football. "Comment pourrais-je me moquer de Mbappé ? Il m'a mis quatre buts en finale... Il doit penser que c'est moi sa poupée ! J'éprouve énormément de respect pour lui, c'est le meilleur joueur français que j'ai vu", expliquait notamment Martinez.