Lui, c'est un champion. Ce n'est pas son année. Blessé en début de saison, il est forfait à Tirreno - Adriatico, n'est pas en mesure de jouer la gagne en Catalogne... revient en remportant le Tour de Romandie, puis chute au Critérium du Dauphiné qu'il perd. Chute trois fois au Tour de France, qu'il abandonne le cinquième jour, avant même d'avoir vu les pavés. Chute une nouvelle fois lors de la septième étape de La Vuelta, n'est pas au mieux dans la montagne, perd du temps dans son exercice de prédilection, le chrono'... Le seul long de ce Tour d'Espagne en plus... Et pourtant, il s'accroche ! De façon remarquable. Alors qu'il était décramponné sur les pentes d'Aralar, avant bien d'autres coureurs, on le croyait en perdition avant qu'il ne revienne et ne perde finalement rien. Aujourd'hui, dans les terribles pourcentages de la Camperona, il nous refait la même. Sauf qu'il revient beaucoup plus tôt. Et plus encore, il attaque ! Il ne reprend que 7'' à Alberto Contador, sur les 1'20'' qui les séparaient ce samedi matin, mais le plus important est que pour la première fois, il est en mesure de dicter sa course. Si on a parfois l'image de l'équipe Sky, et de ses coureurs, comme une machine (sans mauvaise allusion), un rouleau compresseur fait pour écraser les courses (même s'il peut parfois se louper), et leur enlever une partie de leur intérêt sportif, Christopher Froome montre une autre image aujourd'hui.
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