Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le dimanche 28 juillet 2024 à 09h34
Auriane Mallo-Breton est passée tout près de la médaille d'or, ne s'inclinant qu'à la mort subite en escrime. L'épéiste repart tout de même avec une très belle breloque argentée, trois ans après avoir donné la vie à son fils.
Le bandeau superstitieux n'aura finalement pas marché jusqu'au bout. Menée 5-0 lors de son premier match, Auriane Mallo-Breton avait conservé son fameux bandeau accolé à son casque et avait fini par emporter le morceau contre l'Ukrainienne Dzhoan Bezhura (14-13). « Je n'ai pas voulu l'enlever, je crois que je l'ai mis quand j'étais à 5-0, j'ai voulu refaire tous les trucs qui marchaient, il n'a pas manqué grand-chose », a concédé celle qui a été battue en finale à l'épée à la mort subite par la Hongkongaise Vivian Kong (12-13) .
Mallo-Breton a évolué devant son fils de 3 ans et vu Macron
Excellemment bien partie dans sa finale, la numéro 6 mondiale a compté jusqu'à 6 touches d'avance (7-1) au Grand Palais avant de subir la remontée de la n°1 mondiale qui l'a emporté dans un final irrespirable. « Je pense que c'était trop facile au départ, du coup je suis un peu sortie de mon match. Elle, a bien su varier, me faire déjouer. Elle est numéro 1 mondiale, ce n'est pas pour rien non plus, elle a été plus forte, faut accepter », a confié Auriane Mallo-Breton au micro de France Télévisions après sa défaite de justesse.
Contente malgré tout de décrocher une sublime médaille d'argent - la 4eme médaille de la délégation française après celles du rugby à 7 et les deux en judo (Luka Mkheidze et Shirine Boukli) - elle ne pouvait être que fataliste. « À l'épée tout peut se passer, on a vu je ne sais pas combien de matchs à une touche. C'est le jeu, c'est comme ça. Cette médaille d'argent est très belle, j'ai de la déception parce que je voulais chanter la Marseillaise avec tout le public et je n'ai pas pu leur donner. J'espère qu'on pourra aller la chercher en équipe avec les filles. » La Lyonnaise de 30 ans a disputé sa finale sous les yeux de son fils Matthis, né juste avant les Jeux Olympiques de Pékin en 2021, ce qui lui avait fait manquer la compétition au Japon. « Je sais qu'il est là mais je ne sais pas où. Je ne l'entendais pas, il y avait trop de monde. J'espère qu'il sera fier de moi », a dit la Française à propos de son garçon de 3 ans. A noter qu'elle a vu aussi le président de la République, Emmanuel Macron. « Il est venu me voir à la fin du match, il m'a dit de ne rien regretter. Je lui ai dit que j'étais désolée de ne pas avoir fait chanter la Marseillaise au Grand Palais. J'espère le faire mardi (par équipes). »