Paris 2024 - Escrime (H) : Lefort va acheter un appartement au village olympique

Paris 2024 - Escrime (H) : Lefort va acheter un appartement au village olympique ©Icon Sport, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 05 août 2024 à 17h10

Comment les médaillés utilisent-ils leur prime de Paris 2024 ? Les fleurettistes, en bronze, ont répondu.

Il y a les footballeurs, on le sait, et il y a les autres. Il y a aussi de vraies différences au quotidien entre les sports olympiques, et l'escrime est un peu à la croisée des chemins. Mais pour les fleurettistes médaillés de bronze, la prime olympique va "servir au quotidien", en tout cas pour Julien Mertine : "La famille, les enfants, la voiture, les courses, le loyer, etc." Maxime Pauty, lui, y accorde peu d'importance : "Je suis très mauvais gestionnaire, celle de Tokyo n'a pas bougé, je ne sais pas ce que j'en fais. Je m'en fous d'investir. On a la chance de pouvoir vivre de notre sport, à notre niveau, et c'est un rêve. J'ai déjà vécu au RSA à 25 ans, je voulais juste être pro, donc ça ne change pas grand-chose."

Chastanet : "Même si on a la médaille de bronze, ce sont des hommes en or"

En revanche, Enzo Lefort a un projet beaucoup plus précis : "On a aussi une femme et des enfants, je vais acheter un appartement au village olympique ! C'est cool, c'est un petit morceau d'histoire et elle est très belle avec cette médaille." Pas peu fier de son effet, ce qui lui vaut les sympathiques railleries de ses camarades, il cite aussi Anita Blaze qui est restée pour encourager les fleurettistes malgré sa déception individuelle : "Elle repart sans médaille et on la croise, avec Max on s'est dit que c'était une vraie. Elle voudrait être en vacances, mais elle vient quand même. Pour la médaille, ça a donné de la force."

Lefort est le seul à avoir pris part aux trois médailles consécutives du fleuret français, à Rio (2016), Tokyo (2021) et donc Paris (2024) désormais. La preuve que le travail est bon depuis plusieurs années, comme l'indique Pauty. Le mot de la fin à Maximilien Chastanet, qui lui vaudra aussi l'admiration un poil moqueuse des copains : "Même si on a la médaille de bronze, ce sont des hommes en or." C'était sans doute préparé, mais c'est beau.

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