Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 23 janvier 2021 à 10h56
Décisif avec cinq arrêts sur neuf tirs lors de la victoire de la France contre l'Islande vendredi (28-26), le gardien parisien Yann Genty, qui a débuté le Mondial comme réserviste, ne compte pas en rester là.
Une drôle d'ironie. L'an dernier, lors d'un Euro catastrophique terminé par les Bleus à la 14e place, Yann Genty, touché à la jambe droite, avait dû abandonner ses partenaires après un match, et avait été remplacé par Wesley Pardin alors qu'il disputait son premier grand tournoi. Deux hommes qui ont inversé les rôles cette année au Mondial. Etincelant lors du premier match face à la Norvège, Pardin, gravement blessé au genou droit, a dû déclarer forfait pour le reste de la compétition. Et si le portier Aixois a été remplacé numériquement par le Nîmois Rémi Desbonnet, c'est bien Genty (39 ans) qui a eu sa chance vendredi soir face à l'Islande, après avoir débuté le Mondial en tant que réserviste. Et il n'a pas manqué de la saisir.
Gille : "Je suis ravi"
Après avoir réussi quatre arrêts sur les six premiers tirs adverses au relais de son coéquipier en club Vincent Gérard, le gardien parisien en a finalement compilé cinq sur neuf tirs. Une entrée décisive qui a permis aux Bleus de rester invaincus avec une cinquième victoire en autant de matchs (28-26), et de se rapprocher de la qualification pour les quarts de finale avant le dernier match du tour principal, face au Portugal dimanche. "Yann Genty est dans la lignée de sa préparation, il est sorti de sa boîte au bon moment, je suis ravi, c'est de bon augure pour la suite", a ensuite apprécié son sélectionneur Guillaume Gille.
Genty : "Je ne m'en satisfait pas"
L'intéressé restait lui modeste. "Je ne sais pas si j'ai été décisif, en tout cas on l'a gagné et c'est bien le principal, déclarait-il ensuite au micro de beIN Sports. Guillaume nous l'a bien dit, nous formons un groupe d'une vingtaine de joueurs, et du terrain on pense à ceux qui sont dans les tribunes. J'y étais au début de la compétition, mais on sait que dès que l'on porte le maillot de l'équipe de France, on est là pour apporter quelque chose. Ce soir, c'était mon tour. C'est bien, mais je ne m'en satisfait pas. Je veux aller encore un peu plus loin.