Mathieu Warnier, Media365, publié le lundi 22 juillet 2024 à 10h10
A moins d'une semaine de leur entrée en lice dans Paris 2024, les Bleus ont concédé ce dimanche une quatrième défaite de rang face à l'Australie. Pas de quoi inquiéter outre-mesure Nicolas Batum, Vincent Collet et Victor Wembanyama.
Il est difficile de dire que les Bleus se sont mis dans les meilleures disposition. Ce dimanche, leur dernier match de préparation avant Paris 2024 s'est soldé par une courte défaite face à l'Australie (82-83) sur le parquet d'Orléans, la quatrième de suite. Toutefois, à l'issue de la rencontre, leur capitaine Nicolas Batum veut rester optimiste, faisant un parallèle avec la situation vécue l'an passé, avant une Coupe du Monde catastrophique. « Il faut commencer les choses sérieuses, c'est peut-être là qu'on est les meilleurs, a-t-il confié au micro de la chaîne L'Equipe. On est dans une situation différente de l'an dernier, quand tout roulait bien. Il y a trois ans, on avait été catastrophique en préparation, et ça a bien terminé. Ça fait quinze ans que je suis en équipe de France, je n'ai jamais rien tiré de la préparation. L'important est de savoir comment on va aborder les prochains jours, dans quel état d'esprit, et comment on sera prêt pour le Brésil. » Exhortant ses coéquipiers à ne pas « se projeter » mais ne cachant pas que son équipe n'a pas toujours été à la hauteur, le capitaine tricolore voit du positif dans une préparation compliquée. « C'est très bien, une très bonne chose. On n'a pas rassuré le grand public, à nous de rester serré dans notre bulle, ne pas faire attention à ce qui se passe à l'extérieur, a conclu Nicolas Batum. On a montré de mauvaises choses, inquiétantes, mais on est quand même resté dans les matchs à chaque fois, contre de grosses équipes. »
Collet : « On va continuer à bosser »
Pour Vincent Collet, la défaite concédée face à l'Australie est moins génératrice d'inquiétude que les précédentes. « On est déçu, on est conscient qu'il y a quatre défaites de suite face à des prétendants au podium, a concédé le sélectionneur national en conférence de presse d'après-match. Mais on voulait prendre un bol d'oxygène niveau confiance. On va continuer à bosser. La compétition n'a pas commencé. » Assurant que la compétition « est toujours différente de la préparation », le patron des Bleus ne cache pas qu'il n'est « pas content de cette série mais on n'a pas d'alternative que d'avancer et continuer de progresser ». Ce qu'il a notamment noté entre la défaite contre le Canada et ce match face à l'Australie, même s'il ajoute composer avec ce qu'il a à sa disposition. A moins d'une semaine de l'entrée en lice de son équipe dans Paris 2024, Vincent Collet assure croire en l'idée que son équipe sera différente en compétition officielle. « On n'a pas besoin d'être rassuré mais de combattre et de détermination, affirme ce dernier. C'est fantastique de jouer les JO en France. Il faut y aller avec les dents. Tout ce qui m'importe est de battre le Brésil. » Conscient que les performances des Tricolores suscitent de l'inquiétude et du questionnement, le sélectionneur national assure que « les choses peuvent aller vite » avec l'envie de « mettre à profit ces six jours pour préparer ce match »
Wembanyama : « On sera prêts dans six jours »
De son côté, Victor Wembanyama a préféré voir du positif dans la prestation de l'équipe de France face à l'Australie. Pour le joueur des San Antonio Spurs, ce qui a manqué aux Bleus, « c'est la concentration et cette volonté de bien finir les matchs ». « On a fait une performance solide mais ça reflète tout ce qu'on doit améliorer jusqu'aux JO, a-t-il ajouté dans des propos recueillis par la chaîne L'Equipe. Est-ce qu'on est prêts ? Non, mais on sera prêts dans six jours. Il n'y a vraiment aucune inquiétude. » Mettant en avant le fait que les Bleus ont « fait le choix d'avoir une préparation dure » avant le tournoi olympique, Victor Wembanyama affirme que les Bleus ont « une grande marge de progression » avant de retrouver le Brésil ce samedi sur le parquet du Stade Pierre-Mauroy pour leur entrée en lice dans le tournoi masculin. « Je ne m'en fais pas du tout et je sais qu'on sera prêts le jour J, a-t-il affirmé. A titre personnel, je me sens bien. J'essaie de m'adapter à mon rôle le plus vite possible. On s'entend tous bien, en dehors comme sur le terrain, et on a les outils pour régler les petits soucis tactiques. C'est ce qu'on va faire. J'essaie de montrer l'exemple sur le terrain. » Devant leur public, trois ans après une finale face aux Etats-Unis, les Bleus vont aborder Paris 2024 sous pression mais convaincus de pouvoir bien faire.