Mathieu WARNIER, Media365, publié le mercredi 11 mai 2022 à 23h50
Patron du MotoGP, Carmelo Ezpeleta a confié que l'officialisation du départ de Suzuki en fin de saison est imminente et ne compte pas forcer la main du constructeur japonais, pourtant sous contrat jusqu'en 2026.
Le point de non-retour a sans doute été atteint. Il y a moins de deux semaines, en marge des essais organisés à Jérez de la Frontera, le paddock MotoGP a bruit d'une rumeur. Moins de deux ans après le titre mondial remporté par Joan Mir et malgré un contrat avec Dorna Sports jusqu'en 2026, Suzuki a l'intention de quitter la discipline au terme de la saison 2022. Si aucune confirmation n'a encore émané du constructeur japonais, ce ne serait finalement qu'une question de temps. « Nous discutons avec Suzuki, il y aura probablement une déclaration demain (jeudi) », a déclaré Carmelo Ezpeleta lors d'un entretien accordé au journaliste espagnol Nico Abas sur la plateforme Twitch. Toutefois, le patron de Dorna Sports a rappelé avoir un contrat en bonne et due forme avec Suzuki et compte bien le faire valoir. « Ils ne peuvent pas partir unilatéralement et nous devons discuter de la manière dont ils vont le faire », a ajouté l'homme d'affaires espagnol.
Ezpeleta : « Je ne pense pas qu'il y ait de solution »
Toutefois, tout indique que la sortie de Suzuki sera bel et bien effective au terme de la saison 2022. Carmelo Ezpeleta lui-même se montrant pessimiste à ce sujet. « Je ne pense pas qu'il y ait de solution, et ce n'est pas non plus dans notre intérêt de forcer quelqu'un à continuer s'il ne le veut pas », a-t-il déclaré. Mais la place laissée vacante par la firme d'Hamamatsu ne devrait pas le rester très longtemps. « Nous recevons beaucoup de demandes pour prendre leur place et ce que nous devons faire désormais, c'est travailler calmement », a confirmé Carmelo Ezpeleta. Et une des solutions les plus en vue concerne bien l'écurie Leopard Racing, actuellement engagée en Moto3 mais qui se dit prête à faire le grand saut dès 2023, avec potentiellement le soutien du constructeur italien Aprilia, qui ne peut compter à l'heure actuelle que sur son écurie officielle quand tous les autres constructeurs, sauf Suzuki, peuvent compter sur au moins une équipe « satellite ».