Mathieu Warnier, Media365, publié le mardi 06 février 2024 à 21h18
En marge des essais de pré-saison organisés à Sepang, Fabio Quartararo est revenu sur les changements au sein de l'écurie Yamaha et y voit du positif pour l'avenir, notamment dans la manière de fonctionner.
Fabio Quartararo semble retrouver le sourire. Après une saison 2023 très compliquée et alors qu'il arrive en fin de contrat avec Yamaha, le pilote français a vu son encadrement être modifié durant l'hiver. En réponse aux critiques formulées par l'ancien champion du monde, la firme d'Iwata semble avoir pris le taureau par les cornes et cela s'est matérialisé par des recrues dans le domaine technique en provenance de Ducati. S'il admet que « jouer la victoire ce n'est pas suffisant », Fabio Quartararo a assuré face à la presse avoir « un potentiel beaucoup plus grand que l'an passé mais on n'a pas encore une moto pour gagner ». Et cela vient en partie par « la façon de travailler » apportée par le nouveau directeur technique Massimo Bertolini et l'ingénieur aérodynamicien Marco Nicotra. « C'est le jour et la nuit, a glissé le Niçois. C'est bien pour Yamaha. » Ce qui a notamment ravi « El Diablo », c'est la volonté d'aller au bout des choses apportée par ces deux ingénieurs, quand les Japonais sont trop souvent sur la réserve quand un problème survient.
Quartararo : « Il faut toujours jouer sur la limite »
« Pendant le shakedown, on a testé une chose qui était, disons, censée donner le potentiel pour être plus rapides. Mais on a eu des soucis techniques. Max a dit : 'On ne renonce pas, il faut trouver une solution pour faire marcher cette pièce' et on l'a fait, a confié Fabio Quartararo. Avant, quand il n'y avait que les ingénieurs japonais, ils disaient : 'C'est peut-être trop risqué, on le retire'. C'est la mentalité, il faut toujours jouer sur la limite et ça commence à vraiment se concrétiser. » Au-delà du domaine aérodynamique, le champion du monde 2021 voit beaucoup de changement en ce qui concerne l'électronique embarquée pour laquelle Yamaha a « des années de retard » selon le pilote français. « On essaie des choses que je n'ai jamais essayées par le passé, s'est-il réjoui. Je ne dirais pas ce que j'ai essayé mais des choses que je pensais impossibles, et finalement ce n'est pas très mauvais. » Néanmoins, il reste du travail à accomplir pour domestiquer la moto modèle 2024 dont « le caractère est beaucoup trop agressif ».
Quartararo : « On a pris de l'expérience »
Ce qui ne permet pas une pleine exploitation du potentiel. S'il a signé le troisième temps ce mardi derrière Jorge Martin et Pedro Acosta, Fabio Quartararo ne veut pas se focaliser sur la performance mais plus sur l'apprentissage. « Je dirais qu'on n'a pas progressé mais qu'on a pris de l'expérience, des informations pour découvrir où l'on doit travailler, a-t-il confié. Je pense que l'on doit essayer beaucoup, beaucoup de réglages électroniques pour vraiment établir notre base et travailler spécifiquement sur un tour, la distance de course... Je pense que c'est très important. » Malgré tout, le problème majeur de la Yamaha est toujours là avec une adhérence insuffisante, constat partagé par le nouveau coéquipier du Français, Alex Rins. « C'est une chose que l'on doit améliorer parce que quand l'adhérence est bonne, la moto a du potentiel, a conclu le Tricolore. Mais quand il y a peu d'adhérence, on est vraiment à l'arrière. » Une direction de travail qui semble déjà fixée mais sans certitude quand aux remèdes qui seront apportés.