Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 03 août 2024 à 12h46
L'or n'était pas loin, extrêmement proche même, mais Camille Jedrzejewski mesure néanmoins son exploit.
Camille Jedrzejewski est très contente, et on le serait à moins. Dans le sillage de Céline Goberville en 2012 à Londres, la tireuse de Compiègne (Oise) a rouvert le compteur des médaillées olympiques françaises en tir, en prenant la médaille d'argent à Châteauroux où les épreuves de sa discipline sont délocalisées. "Je me suis accrochée face à des filles très fortes, l'ambiance était folle et merci au public, c'est incroyable. Et à mon coach et toute l'équipe, bien sûr, je ne fais pas ça toute seule. On se bat et on se serre les coudes depuis une semaine, ça paie et je suis très fière de moi."
"Peut-être pour la prochaine fois"
Interrogée sur France 2, celle qui vient d'apporter la 37e médaille à l'équipe de France sur cette édition de Paris 2024 se satisfait de s'être remise au niveau immédiatement après une deuxième série moyenne : "Les voisines tiraient fort et j'ai été portée par l'ambiance. J'ai fait plein de 4/4, c'était top, j'ai élevé mon niveau et j'ai réussi à être endurante, à tenir jusqu'au bout. Je me suis accrochée au barrage, je n'ai jamais été aussi proche de l'or olympique mais ce sera peut-être pour la prochaine fois (sourire)." A 22 ans seulement, elle a effectivement de quoi voir venir.
D'abord spécialiste du pentathlon moderne, Jedrzejewski a bifurqué uniquement vers le tir et c'était donc un excellent choix : "L'équipe de France m'a beaucoup apporté en sept ans, j'ai grandi, je suis devenue championne d'Europe aussi." Cette policière réserviste a été sacrée en juniors dès 2019, puis vice-championne chez les grandes en 2023 (à dix mètres). Jusqu'à parvenir à cet accomplissement quasiment ultime de 2024, même si Los Angeles va forcément lui trotter très vite dans la tête pour aller chercher plus haut encore. Elle aura l'expérience d'une finale olympique suffocante, ce qui n'est pas donné à tout le monde.