Mathieu WARNIER, Media365, publié le mardi 27 juillet 2021 à 11h49
Clarisse Agbegnenou a remporté le seul titre qui manquait à son immense palmarès : la médaille d'or olympique ! La porte-drapeau de la délégation française a battu en finale celle qui l'avait dominée à Rio il y a cinq ans pour s'imposer chez les -63kg et apporter une sixième médaille à la France.
Tout autre résultat qu'une victoire aurait été une déception pour Clarisse Agbegnenou, mais la porte-drapeau de la délégation française ne s'est pas ratée ! Elle a enfin décroché en ce mardi 27 juillet 2021 le plus grand titre de sa carrière, et surtout le seul qui lui manquait : l'or olympique. Déjà quintuple championne du monde et vice-championne olympique, la judokate de 28 ans est allée au bout de son rêve, en prenant une magnifique revanche sur celle qui l'avait battue en finale à Rio il y a cinq ans : la Slovène Tina Trstenjak, n°2 mondiale, qu'elle avait déjà battue six fois sur dix auparavant. La finale a été accrochée, avec un score de 0-0 à l'issue des quatre minutes du temps réglementaire, deux cartons jaunes pour la Slovène pour fausses attaques et un pour la Française pour non-combativité. Mais après 37 secondes de golden score, Agbegnenou a accéléré le rythme pour s'imposer sur un waza-ari, et elle a fondu en larmes immédiatement. C'est l'aboutissement d'une carrière ! La porte-drapeau apporte donc une sixième médaille à la délégation française, la deuxième en or après celle de Romain Cannone. La France remonte ainsi à la huitième place du classement des médailles.
Un parcours sans-faute
En demi-finales, Clarisse Agbegnenou avait éliminé la Canadienne n°7 mondiale, Catherine Beauchemin-Pinard, qu'elle avait déjà battue quatre fois sur quatre durant sa carrière. Cette fois, la Française n'a pas réussi de ippon et allée au bout du combat, pour s'imposer grâce un waza-ari marqué après 74 secondes. Agbegnenou n'a pas vraiment tremblé tout au long des quatre minutes, et était supérieure au niveau physique à son adversaire, qui a fini à bout de souffle. Quintuple championne du monde dans la catégorie des moins de 63kg, la Rennaise s'était montrée expéditive à l'occasion de son entrée en lice au stade des huitièmes de finale. Opposée à la Cap-Verdienne Sandrine Billet, « Gnougnou » n'a passé que 20 secondes sur le tatami. Sur une de ses premières attaques, celle qui est la grande favorite de la catégorie a placé un tani-otoshi qui a envoyé immédiatement sur le dos son adversaire. Un ippon à grande vitesse qui lui a ouvert en grand les portes des quarts de finale, avec un combat l'opposant à la Néerlandaise Juul Franssen. Un duel que la Tricolore a abordé à la manière d'un rouleau-compresseur.
Agbegnenou touche au but
Mais, malgré des attaques incessantes dès les premiers instants du combat, Clarisse Agbegnenou a peiné à trouver la solution, sans que son adversaire ne s'enhardisse, sauf sur un potentiel contre qui n'était pas net. A un peu moins de 90 secondes du terme du combat, après une pénalité pour Juul Franssen, la Tricolore a été en mesure de placer un yoko-otoshi qui lui a permis d'inscrire un waza-ari. Tout en maîtrise à partir de là, la sociétaire du Red Star de Champigny se qualifie sans heurts pour le dernier carré. Elle y retrouvera la Canadienne Catherine Beauchemin-Pinard alors qu'une des rares combattantes à pouvoir inquiéter Clarisse Agbegnenou, la Japonaise Miku Tashiro, a été éliminée dès les huitièmes de finale. Une surprise qui a largement ouvert le tableau de la championne du monde en titre.