Mathieu Warnier, Media365, publié le dimanche 17 décembre 2023 à 20h38
Les Bleues remportent le troisième titre de champion du monde de leur histoire grâce à un succès mérité au terme d'une finale engagée contre la Norvège (31-28).
Les Bleues tiennent leur troisième étoile ! Deux ans après un échec cuisant face à la Norvège au même stade de la compétition, les joueuses d'Olivier Krumbholz ont su mettre absolument tout les ingrédients pour prendre la mesure de la Norvège et remporter ce troisième titre de champion du monde attendu de longue date. Dès les premiers instants, cette 26eme finale a débuté sur un rythme échevelé. Alors que Laura Glauser (4 arrêts à 20% d'efficacité) puis Silje Solberg (2 arrêts à 13% d'efficacité) se sont mis en lumière, Estelle Nze Minko (3 buts sur 5 tirs) et Henny Reistad (5 buts sur 6 tirs) ont donné le ton. Les deux équipes se sont rendu coup pour coup, les erreurs étant rares de la part des deux lignes offensives. Le premier break est intervenu à la 10eme minute avec Camilla Herrem (4 buts sur 4 tirs) puis Ingvild Bakkerud (2 buts sur 2 tirs) qui ont pris à revers la défense tricolore. Un double avantage qui n'a toutefois pas tenu très longtemps pour les championnes du monde en titre. Au quart d'heure de jeu, Orlane Kanor (4 buts sur 6 tirs) puis Chloé Valentini (4 buts sur 5 tirs) à longue distance sur une perte de balle de Stine Oftedal (6 buts sur 7 tirs) ont permis à l'équipe de France de revenir au score. Thorir Heigersson a alors décidé de changer de gardienne, lançant Katrine Lunde (7 arrêts à 30% d'efficacité). Un statu quo qui s'est maintenu un peu plus de six minutes.
Les Bleues ont su serrer les dents
Lors de son premier temps-mort, Olivier Krumbholz a demandé à sa défense de prendre plus de risques pour freiner Henny Reistad. Un mot d'ordre qui a été bien reçu. Poussant à la faute Kristine Breistol, les Bleues ont gratté un ballon pour faire un premier break mais elles ne se sont pas arrêtées en si bon chemin. Tamara Horacek (5 buts sur 6 tirs) sur jet de sept mètres puis Méline Nocandy (1 but sur 2 tirs) en contre ont refroidi le Boxen en offrant quatre longueurs d'avance à l'équipe de France avec trois minutes à jouer dans cette première période. Les derniers instants ont vu les deux équipes rivaliser puis se séparer sur un écart de trois unités après 30 minutes menées à un rythme très intense. Au retour sur le parquet, Hatadou Sako (4 arrêts à 25% d'efficacité) a remplacé Laura Glauser dans la cage tricolore. Si Alicia Toublanc (2 buts sur 4 tirs) a inscrit le premier but, ce sont les Norvégiennes qui ont fait le jeu pour revenir à deux longueurs moins de quatre minutes après la reprise. A l'approche des 20 dernières minutes, les Bleues ont su déséquilibrer la Norvège des deux côtés du terrain et cela s'est traduit par deux buts coup sur coup signés Chloé Valentini et Sarah Bouktit (3 buts sur 4 tirs), qui a pris le relais de Tamara Horacek dans l'exercice du jet de sept mètres après un premier échec en début de deuxième période.
Grandveau a mis fin au suspense
Ne voulant pas perdre la face, les championnes du monde en titre ont serré le jeu en défense tout en déployant leur pouvoir offensif. Ce qui a occasionné un 4-1 en l'espace de sept minutes avec Ingvild Bakkerud à la manœuvre. Un retour à une longueur de la Norvège qui a poussé Olivier Krumbholz à prendre son deuxième temps-mort pour resserrer les boulons. C'est à ce moment que le show Léna Grandveau (5 buts sur 6 tirs) a débuté. Alors que l'attaque norvégienne a perdu ses repères, avec Nora Mørk (8 buts sur 10 tirs) qui a multiplié les passes manquées, la demi-centre de Nantes a fait valser la défense adverse. Avec deux buts consécutifs, elle a offert un matelas de quatre longueurs aux Bleues avec sept minutes à jouer. Jetant leurs dernières forces dans la bataille, les Norvégiennes sont revenues à deux buts mais il en fallait plus pour arrêter cette équipe de France qui était en mission. Comme un symbole, c'est Léna Grandveau qui a scellé le sort de cette finale, remportée de trois buts par les Bleues (31-28). Après la remontée folle de 2003 contre la Hongrie et le sacre de 2017 déjà contre la Norvège, l'équipe de France retrouve sa place au sommet de la hiérarchie mondiale au bout d'une finale dont le résultat ne souffre pas de la moindre contestation. Un titre de champion du monde, au bout d'une année durant laquelle les Tricolores n'ont jamais connu la défaite, qui ouvre parfaitement le chemin vers Paris 2024 et un titre olympique qui sera à défendre.