Thomas Siniecki, Media365, publié le jeudi 15 février 2024 à 00h19
L'entraîneur du Paris Saint-Germain s'est montré taquin au moment d'évoquer la mi-temps face à la Real Sociedad (2-0).
Luis Enrique, qu'avez-vous dit à vos joueurs pour qu'ils changent autant de visage ? Marquinhos a dit que vous leur aviez tiré les oreilles...
Je ne me souviens de rien (sourire). Les cuisiniers ne donnent jamais leur secret. Ça vient d'eux, ils y ont cru. C'est un jeu et je me fatiguerai jamais de vous le répéter, ce n'est pas grave si on perd. Les supporters sont venus nous voir à l'entraînement et nous ont demandé d'oser, que ce n'était pas grave si on ne gagnait pas la Ligue des champions. S'ils sont meilleurs en face, on peut perdre, mais avec nos armes, et après la vie continue. On reprend tous nos journées, le sport c'est comme la vie. Mais il faut qu'on soit fidèles à nous-mêmes. Et en première période, on n'a pas vraiment osé, c'était un vrai cauchemar à cause de notre adversaire. Ils nous ont mis le bouillon.
Que vous manque-t-il pour être très réguliers ?
Face à une autre équipe, ça n'aurait probablement pas été cette première période. Le premier ballon donne le ton, on ne l'a pas joué habituellement en le rendant dans la moitié adverse. Puis on a commencé différemment la seconde période et ça a changé le cours du match. Ça se présentait assez mal, c'est la première fois de la saison où je vois un adversaire aussi fort sur une première période.
Vous ouvrez le score sur un coup de pied arrêté au second poteau, ce n'était déjà pas passé loin en première période. Aviez-vous identifié une faiblesse ?
Non, ils sont plus forts que nous sur coups de pied arrêtés... Mais le football est assez capricieux, Kylian Mbappé ouvre le score de cette façon alors qu'il n'est pas forcément spécialiste, mais c'était un bon centre, une bonne remise de Marquinhos au premier poteau. Et il y avait aussi un adversaire en moins sur le terrain, ça a été une chance pour nous car ils sont sortis du match à ce moment-là, tout s'est bien combiné.
Avez-vous quand même été surpris par le pressing très haut de la Real Sociedad ?
Absolument pas. Ils sortaient à six, parfois en Ligue 1 il y en a sept. On manquait de confiance et nos passes n'étaient pas précises, c'est tout. Mais le football est aussi merveilleux pour ça : si l'adversaire travaille bien, il peut te faire sortir du match. C'est bien de connaître l'adversaire, mais il se passe beaucoup de choses sur un si grand terrain... Tu peux faire dix matchs sans t'en sortir, mais le football est imprévisible et c'est pour ça que c'est le meilleur sport.
Qu'est-ce qui vous a le plus fait réfléchir depuis votre arrivée ? La sortie du ballon ?
On peut voir comment on évolue et où on va. J'aime ce que je vois, quand on est difficiles à presser ou qu'on s'en sort face à un pressing haut. Ça n'a pas fonctionné en première période face à leur très bon pressing, ils récupéraient beaucoup. Mais après six mois, on doit encore évoluer, on en est encore à une étape initiale. C'est ma première saison, les joueurs suivent l'idée que j'essaie de leur transmettre et c'est ce qui me remplit de fierté et me donne le plus de plaisir. C'est ma seule manière de travailler et de gagner. Si on doit être éliminés, que ce soit à notre manière, pas avec quelque chose qui ne nous ressemble pas.