Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 24 mai 2023 à 16h22
Pour le 30e anniversaire de la victoire historique de l'OM en Ligue des champions, redécouvrez le parcours des Marseillais avant leur finale face au Milan.
A l'été 1992, l'OM de Bernard Tapie, qui vient de remporter le championnat de France pour la huitième fois mais a été éliminé par le Sparta Prague dès le second tour de la C1, alors appelée Coupe des clubs champions, se sépare de Jean-Pierre Papin, quintuple meilleur buteur de Division 1 et vainqueur du Ballon d'Or 1991, ainsi que de Chris Waddle et Carlos Mozer, pour les remplacer par Alen Boksic, Rudi Völler et Marcel Desailly. Et c'est cette équipe, entraînée par le revenant Raymond Goethals, qui remportera la première Coupe d'Europe du football français face à l'AC Milan, le 26 mai 1993.
Boli déjà buteur
C'est aussi la première Ligue des champions de l'histoire qui est inaugurée lors de cet exercice 1992-1993, et qui réserve aux Marseillais des débuts en douceur. D'abord face aux Nord-Irlandais de Glentoran, balayés à Belfast (5-0) puis au Vélodrome (3-0), avec un dernier but signé, déjà, Basile Boli. Au second tour, le Dinamo Bucarest de Dorinel Munteanu se dresse face à eux. Et après un match nul et vierge en Roumanie (0-0), l'OM s'impose 2-0 au retour sur un doublé de Boksic, qui monte en puissance. Les huit équipes qualifiées sont alors réparties dans deux poules de quatre, dont les deux premiers disputent ensuite la finale.
Une qualification à la dernière journée
Et si les Milanais réalisent un carton plein dans leur groupe, avec six victoires en autant de matchs face à l'IFK Göteborg, le FC Porto et le PSV Eindhoven, les Phocéens finissent eux aussi en tête et invaincus, devant les Glasgow Rangers, Bruges et le CSKA Moscou, mais en concédant trois matchs nuls, dont un frustrant d'entrée en Ecosse (2-2), où ils menaient 2-0 à un peu plus de dix minutes de la fin. Didier Deschamps et ses coéquipiers performeront plus à domicile, face à Bruges (3-0) ou le CSKA Moscou (6-0), avec un triplé de Franck Sauzée, avant de décrocher leur qualification à la dernière journée grâce à un succès 1-0 en Belgique, sur un but de Boksic, qui finira deuxième meilleur buteur de la compétition avec six réalisations, à égalité avec Sauzée et Marco Van Basten, la star néerlandaise du Milan. Trois hommes qui se retrouveront donc en finale à Munich, où ils resteront tous muets, tout comme Papin, passé dans le camp d'en face. Car le héros de cette mémorable soirée bavaroise se nommait Boli...