Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 13 décembre 2024 à 14h16
Alors que le Stade Brestois, au moins qualifié pour les barrages de la Ligue des champions, ne sait pas encore où il pourra recevoir, son entraîneur Eric Roy s'en prend à l'UEFA et à sa volonté "d'éliminer les petits clubs".
Cette fois, c'est fait. Tombeurs du PSV Eindhoven mardi soir (1-0), les Brestois, qui n'avaient jamais pris part à une compétition continentale, sont désormais assurés de participer au moins aux barrages d'accession pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, eux qui occupent aujourd'hui le 8e rang du classement à deux journées de la fin. Mais on ne sait pas encore où ils pourront disputer cette phase finale. Francis-Le Blé n'étant pas aux normes européennes, ils ont dû se rabattre depuis le début de saison, avec beaucoup de réussite donc, à Guingamp pour les rencontres de Ligue des champions.
Sauf que le Roudourou nécessiterait des travaux d'aménagement pour répondre aux normes des barrages, encore plus élitistes, tout comme le Roazhon Park. L'autre possibilité, déjà étudiée par les dirigeants bretons serait d'évoluer au Stade de France. Un sujet qui fait débat en interne, et sur lequel a été interrogé Eric Roy vendredi en conférence de presse, à deux jours de la réception de Nantes en Ligue 1.
"La volonté de l'UEFA est l'argent pour l'argent"
Si le technicien de 57 ans n'a pas pris officiellement position, il a quelques griefs vis-à-vis de l'UEFA, organisatrice de la compétition. "Quoiqu'il arrive, on jouera nos huit matchs de poule à l'extérieur, ce qui rend encore plus extraordinaire notre parcours. On se rend compte que ces compétitions sont faites que pour les grands clubs et on essaye d'éliminer les petits clubs comme nous. La volonté de l'UEFA est l'argent pour l'argent. Pour les petits clubs comme nous, on essaye au maximum de minimiser leur capacité à performer", a-t-il tonné.
Un Roy clairement "agacé", comme il l'a encore détaillé ensuite. "On essaye d'éliminer tous les gens qui aiment le foot parce qu'ils apprécient l'incertitude du résultat, et le fait que le petit puisse battre le gros. C'est ce qui fait que le foot reste le sport numéro 1, c'est le sport qui génère le plus d'incertitudes. Au lieu d'essayer de valoriser ce qui est extraordinaire dans notre sport, ou tout le monde peut rêver, on va dans le sens d'éliminer justement tout ça", regrette encore celui qui sera privé de 6 à 10 éléments face aux Canaris.