Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le mercredi 09 décembre 2020 à 23h01
En vue lors de sa première titularisation avec Nice, dimanche contre Reims, Flavius Daniliuc se destinait à une carrière de docteur avant de changer d'optique.
Flavius Daniliuc commence à faire son petit trou à l'OGC Nice. Titulaire pour la première fois en Ligue 1 depuis son arrivée, le jeune Autrichien s'est montré intéressant à Reims (0-0), dimanche après-midi. Le nouveau coach des Aiglons, Adrian Ursea, lui a fait confiance pour son premier onze après le limogeage de Patrick Vieira et le défenseur le lui a rendu. Cinq mois après son arrivée, cet élément passé par le Real Madrid et le Bayern Munich se montre appliqué et sérieux. Le gaillard de 1,88 m impressionne ses coéquipiers par ses qualités physiques et mentales.
Daniliuc : « Le plus dur commence : aller plus haut, continuer de progresser »
« J'étais un peu nerveux, un défenseur central n'a pas le droit à l'erreur. À la fin, j'étais content de ma prestation. Les fans m'ont élu Aiglon du match mais je n'y prête pas vraiment attention. Ca fait plaisir, mais ce n'est pas le plus important », confesse Daniliuc dans les colonnes de Nice-Matin, mercredi. « Je travaille très dur pour (une titularisation) et je me sentais capable. Je devais progresser sur le plan tactique et physique pour passer le cap des jeunes aux pros, ajoute le joueur de 19 ans. Après mes premiers matchs, j'ai reçu beaucoup de bonnes critiques du staff. J'ai alors senti que ce n'était pas un championnat trop grand pour moi, que je pouvais en faire partie. »
« C'était à moi de saisir l'opportunité de réaliser un rêve. J'ai passé une étape, gagné en confiance, je ne vais pas jouer tous les matchs, mais je me sens davantage intégré dans le groupe. Le plus dur commence : aller plus haut, continuer de progresser », poursuit le défenseur central, ravi d'être en L1. « J'ai senti des joueurs plus intelligents, capable d'exploiter la moindre faille. Laisser un espace, négliger un détail, faire un pas de trop peut être puni. Tu dois sans cesse être à un niveau de concentration maximal. »
« J'avais de très bonnes notes, je voulais être docteur »
Avant de débarquer à Nice, Flavius Daniliuc assurait à l'école. « J'avais de très bonnes notes, je voulais être docteur. Puis avec le foot, je me suis contenté du minimum pour avoir le diplôme », confie l'Autrichien qui a « deux frères de 20 et 21 ans, qui sont également professionnels en 1er et 2e divisions autrichiennes ». « Ce sont mes frères qui m'ont inculqué les valeurs de travail, de mentalité. Ils sont plus grands que moi et m'ont toujours motivé en disant que j'étais trop maigre. Le vestiaire pense que je mange beaucoup, ce qui est vrai. Mais eux, c'est le double ! On se bat dans les repas de famille pour se servir », rigole Daniliuc dont le modèle est Cristiano Ronaldo. « C'est l'un des meilleurs au monde, mais il travaille toujours très dur. C'est le premier arrivé à l'entraînement, le dernier parti. Notre père nous a toujours dit : si tu ne fais pas ça, tu n'y arriveras jamais. »