Clément Pédron, Media365, publié le samedi 30 septembre 2023 à 13h26
Dans un entretien accordé à Ouest-France et publié ce samedi, Loïc Féry, le président du club, a fait le point sur l'actualité du FCL. Les Tangos figurent à la 14ème place avant d'affronter Montpellier ce dimanche (17h05).
Au soir de la 7ème journée la saison dernière, le FC Lorient trustait la quatrième place dans une Ligue 1 à 20 clubs. Un an plus tard, le FCL est quatorzième dans un championnat à 18 avant d'affronter Montpellier ce dimanche à 17h05. On peut, sans trop s'avancer, dire qu'actuellement les Merlus font moins bien que l'an passé, même si leur coach Régis Le Bris est resté. Pour Ouest-France, Loïc Féry, le président du club morbihannais, a accepté de revenir sur le début de saison de son équipe mais aussi sur les sujets chauds du FCL. « Le début de saison ne se limite pas aux résultats, c'est un ensemble, rétorque l'homme d'affaires quand il est question de l'entame de ses hommes. Il y a eu des satisfactions mais aussi des points d'améliorations. Sur le plan sportif, le positif est venu des matchs contre les « grosses » équipes, Paris (0-0), Lille (4-1), Nice (1-1) et Monaco (2-2). On a perdu deux matchs (Le Havre et Nantes) et encaissé huit buts, c'est forcément un point d'attention. »
Comme évoqué précédemment, Régis Le Bris, le technicien lorientais, est resté à la tête de l'équipe. Prolongé jusqu'en 2027, le Breton a fait l'objet d'une cour assidue de la part de l'OGC Nice, au point de créer une vive tension entre les dirigeants morbihannais et azuréens. Le Bris, retenu par Loïc Féry, avait pointé du doigt certains dysfonctionnements au sein du club. « Dans les familles ou les couples, il y a toujours des remises à plat et des discussions, relative le dirigeant à OF. Et ceux qui le font régulièrement sont souvent les plus solides dans la durée. Il y a eu des échanges intéressants. On a pris des décisions. Il y a eu une très bonne fluidité durant le mercato. Tout n'est jamais parfait, on a encore débriefé et le but est d'essayer d'être encore meilleurs. » Au sujet de Benjamin Mendy, recruté il y a peu, Féry a reconnu que certains personnes « puissent s'interroger » mais qu'à partir du moment où « deux tribunaux disent qu'il n'y a rien [...], ce n'est pas pareil qu'une condamnation. On n'aurait pas commencé de discussions s'il n'y avait pas eu un acquittement total. »
Féry : « 100 M€ de ventes, ce n'est pas 100 M€ de profit »
Cette saison, le FC Lorient possède un budget de près de 80 M€, largement supérieur à ce qu'il a connu par le passé. « Le budget de charges du club est de 85 M€, avance le président. Il y a eu une évolution forte, on était légèrement en-dessous de 60 M€ d'euros l'année dernière. On est dans une Ligue 1 plus resserrée, très compétitive. L'argent ne fait pas les résultats, mais il y a une vraie corrélation sur le long terme entre la présence dans le haut de tableau et le budget des clubs. On a placé un curseur pour essayer d'être compétitif sur ce cycle qui doit nous amener jusqu'au centenaire du club. »
Mais l'homme d'affaires a également rappelé toute l'importance de la gestion financière d'un club et qu'il était par moments difficile de répondre à toutes les demandes. « On a réinvesti massivement dans les transferts afin d'être ambitieux : 55 M€ entre janvier (2023) et cet été, rappelle Loïc Féry, toujours pour Ouest-France. Sur une année civile, c'est le plus gros investissement du club, avant c'était plutôt 20-25 M€ d'euros par an. Il y a eu aussi une augmentation de la masse salariale. [...] Et quand on fait 100 M€ de ventes, ce n'est pas 100 M€ de profit. Parce qu'en face, on a acheté des joueurs, et certains, on ne les revend jamais. Il faut aussi absorber ces pertes-là. L'argent a aussi permis de rembourser la dette Covid-19, plus de 20 millions d'euros contractés pour sauver le club. »