Emmanuel LANGELLIER, Media365, publié le dimanche 11 août 2024 à 17h39
Après avoir effectué ses débuts juste avant les Jeux Olympiques de Paris 2024, la sélectionneuse américaine Emma Hayes a mené ses joueuses jusqu'à la médaille d'or.
Premières au tableau des médailles des Jeux Olympiques de Paris 2024 avec 40 médailles d'or, les Etats-Unis ont encore raflé la mise en football féminin. Les Américaines ont offert une petite « sœur » aux breloques décrochées en 1996, 2004, 2008 et 2012 en remportant la finale face au Brésil, samedi au Parc des Princes. Une victoire sur la plus courte des marges (1-0) grâce à un but inscrit par l'attaquante Mallory Swanson à la 57eme minute.
Une sélectionneuse excentrique et compétitrice
Cette médaille d'or récompense le travail de la sélectionneuse Emma Hayes qui vivait son tout premier tournoi à la tête de la formation US. L'entraîneure de Chelsea avait terminé la dernière saison avec les Blues puis rejoint officiellement l'équipe américaine à deux mois des JO. La technicienne anglaise excentrique de 47 ans a dirigé ses nouvelles joueuses pendant 4 matchs puis embrayé sur le tournoi olympique à la conclusion heureuse que l'on connait. Ses joueuses l'ont saluée après le succès face à la Seleçao. « L'équipe n'est plus la même depuis qu'elle est arrivée. Nous disposions des joueuses et du talent, mais nous avions besoin que quelqu'un croie en nous et nous mette dans les meilleures conditions possibles pour réussir », a confié Sophia Smith, précisant que sa coach, certes « particulière » mais aussi grosse compétitrice dans l'âme, avait apporté « divertissement, énergie et confiance » à l'équipe des États-Unis féminine.
Hayes : « C'est pour cette mentalité que j'aime ce pays »
La belle cohésion américaine en dehors des pelouses trouverait son origine dans un appareil karaoké. « Je veux construire des relations, de la confiance, apporter de la légèreté. Avec un peu de chance, cela se verra dans notre jeu », a souligné Hayes. Cela a bien été le cas au final. Les Américaines ont pourtant souffert en première période face au Brésil et étaient tout heureuses de ne pas être menées. Hayes a alors tancé ses joueuses et les a encouragées. Ça a payé. « C'est pour cette mentalité que j'aime ce pays, a ensuite lâché la sélectionneuse US. Et c'est pour cela que je suis faite pour ce métier. Cet état d'esprit de ne jamais abandonner, de tenir bon, de se surpasser, d'aller chercher en nous des choses dont on ne soupçonnait même pas l'existence. Ces joueuses m'ont impressionné, elles ont rendu ma tâche autrement plus facile, car elles sont des êtres humains extraordinaires. »