Euro 2024 : Bilbao et Real Sociedad, une Espagne à la mode basque

Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 11 juillet 2024 à 19h37

L'Athlétic Bilbao et la Real Sociedad n'ont pourtant fini que cinquième et sixième de Liga la saison dernière (qualifiés en Ligue Europa).

Cette équipe d'Espagne, annoncée grande favorite pour être championne d'Europe dimanche à Berlin (face à l'Angleterre), est sortie du carcan Real Madrid - Barça pour se réinventer. C'est déjà sur cette base qu'elle a remporté la Ligue des nations la saison dernière, avec désormais deux titulaires seulement pour chacun des deux mastodontes espagnols - même si Gavi l'aurait probablement été s'il n'était pas forfait. Et même un seul pour le FC Barcelone cette semaine, avec le seul Lamine Yamal puisque Pedri s'est tordu le genou. En demies, Nacho était aussi le seul élément du Real champion d'Europe, Dani Carvajal étant suspendu.

Vivian : "Je viens d'un club où on prend l'initiative du jeu, où on s'expose derrière avec des duels"

Le club le mieux représenté au sein de cette rafraîchissante Roja, c'est bien la Real Sociedad avec cinq éléments, dont Robin Le Normand nouveau patron de la charnière (lui aussi suspendu mardi face à la France, mais qui reviendra en finale), ainsi que les milieux Mikel Merino et Martin Zubimendi, l'attaquant Mikel Oyarzabal et le gardien remplaçant Alex Remiro. L'Athletic Bilbao n'est pas en reste avec trois sélectionnés (soit autant que le Real), et non des moindres puisqu'on y trouve le gardien Unai Simon et bien sûr le virevoltant ailier Nico Williams, de même que le défenseur Daniel Vivian qui a remplacé Jesus Navas face aux Bleus peu avant l'heure de jeu.

Ce dernier explique très bien la situation avec Luis De La Fuente, qui impose une défense loin de son propre but afin de proposer un tel jeu collectif : "Je viens d'un club où on prend habituellement l'initiative du jeu, où on s'expose derrière avec des duels. On est donc capables de défendre de cette manière, c'est un style dans lequel on se sent à l'aise." Alors que le Real, le Barça ou l'Atlético du seul Alvaro Morata sont toujours plus internationaux, donc sans un grand nombre de joueurs espagnols (Rodri à Manchester City, Fabian Ruiz au PSG, Dani Olmo à Leipzig, Marc Cucurella à Chelsea, Aymeric Laporte à Al Nassr ou même le gardien remplaçant David Raya à Arsenal), l'Espagne se recentre avec bonheur sur ses viviers basques.

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