Clément Pédron, Media365, publié le mardi 07 novembre 2023 à 19h25
Ce mardi 7 novembre avait lieu l'audition de Noël Le Graët, ancien président de la FFF, par la commission d'enquête parlementaire sur les défaillances des fédérations sportives. Le Breton n'a pas toujours été loquace mais a regretté ses propos sur l'homophobie.
Noël Le Graët était particulièrement attendu devant cette commission d'enquête parlementaire sur les défaillances des fédérations sportives. Il faut dire que l'ancien président de la Fédération Française de Football a été au cœur de la tempête et qu'il a été très concerné par plusieurs scandales qui ont provoqué son départ de l'institution. Ce jeudi, cinq jours après le passage de Didier Deschamps, le Breton s'est assis et a notamment répondu aux questions du vice-président de la commission Stéphane Buchou (Renaissance). Mais comme beaucoup de personnes interrogées, « NLG » ne s'est pas toujours montré loquace et s'est « reposé » sur ses équipes pour justifier telle ou telle décision. Il a aussi parfois indiqué que d'autres personnes plus qualifiées que lui seraient plus en mesure de répondre, ce qui, par moments, n'a pas été du goût de ses interlocuteurs.
Parmi les sujets abordés ce jour, Noël Le Graët a dû revenir sur la question des discriminations dans le football et plus particulièrement de l'homophobie. Et sur ce thème, le Costarmoricain a fait son mea culpa après ses propos polémiques par le passé. « Je regrette d'avoir employé ces mots sur l'homophobie, a t-il convenu, dans des propos relayés par Le Parisien. J'ai eu la chance d'avoir ma fille qui m'a donné un savon en rentrant. Il y a un manque de connaissance. Je ne suis pas sûr que tous les mots qu'on entend dans les stades soient homophobes, ils ne réfléchissent pas à ce qu'ils disent. Mais après, je suis allé visiter plusieurs centres d'associations qui luttent contre l'homophobie. Là-dessus, je vous jure que j'ai changé. [...] Effectivement je me suis dit : mais mon pauvre Noël, comment t'as pu déclarer un truc pareil ? Il aurait mieux valu ne rien dire. »
Le Graët : « Je ne veux pas répondre à cette question, je vous vois venir... »
L'ancien président de la 3F ne s'est pas toujours montré aussi volubile, notamment sur la question de son rapport aux femmes et du sexisme à la fédération. Interrogé sur la définition d'un « comportement inapproprié ou du « harcèlement sexuel », il répond : « Est-ce que dire à quelqu'un qu'elle a une jolie robe c'est grave ?Aujourd'hui, oui, reconnaît « NLG » toujours repris par Le Parisien. J'ai 82 ans et il faut faire plus attention qu'avant à ce qu'on dit. » Et à la question de savoir s'il est convenable de demander à une salariée de porter une jupe pour voyager, Le Graët n'a pas réagi : « Je ne veux pas répondre à cette question, je vous vois venir ».
Plus tard lors de la commission, le Breton a souvent semblé désarmé sur plusieurs questions avec souvent comme seule défense, cette remarque : « que pouvait-on faire ? ». Il l'a ressortie à de nombreuses reprises, notamment sur l'affaire Angélique Roujas, comme pour justifier le fait qu'il n'ait jamais pu prendre des sanctions plus lourdes sur ces faits graves. Ce qui, là-encore, n'a pas été apprécié par la commission.