Coupe du Monde 2022 : Le "revirement" de Platini pour l'attribution en faveur du Qatar

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Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le mercredi 05 octobre 2022 à 13h04

Pour l'ancien secrétaire général de la FIFA Jérôme Valcke, Michel Platini a joué un grand rôle dans l'attribution de la Coupe du Monde 2022 au Qatar après un « revirement » et « un changement soudain » chez l'ancien meneur de jeu.

La prochaine Coupe du Monde a lieu dans un mois et demi désormais. Le grand rendez-vous planétaire se déroulera à partir du 20 novembre (et jusqu'au 18 décembre) dans un petit pays du Golfe, le Qatar, désormais très connu et qui ne cesse de faire parler. Ce Mondial 2022 fait couler beaucoup d'encre depuis de nombreuses années et son attribution controversée, le 2 décembre 2010. Michel Platini a-t-il notamment joué un grand rôle dans l'attribution de la Coupe du Monde 2022 au Qatar ? La question se pose depuis plusieurs années.

« Il y a eu un revirement, un changement soudain chez Michel qui est lié à quelque chose »

Pour l'ancien secrétaire général de la FIFA (entre 2007 et 2015), Jérôme Valcke, la réponse est oui. Sans Platini, président de l'UEFA à l'époque de la désignation du pays hôte, le Qatar n'aurait jamais raflé la compétition la plus suivie au monde, avec les Jeux Olympiques, face aux Etats-Unis (14 voix à 8). C'est ce qu'il explique mardi dans les colonnes du journal Le Monde. « Les votants européens ont fait pencher la balance. Si Michel Platini n'avait pas décidé d'aller au Qatar, le Qatar n'aurait pas eu la Coupe du Monde », affirme Valcke qui évoque ensuite le fameux déjeuner à l'Elysée (qui aurait eu lieu le 23 novembre 2010) entre Platini, le président Nicolas Sarkozy, le prince qatari héritier Tamim ben Hamad al Thani et l'ancien premier ministre qatari Hamad ben Jassem al Thani.


« Pas de preuve aujourd'hui que quelqu'un ait touché quoi que ce soit du Qatar »

« Je n'accuse pas Sarkozy ou Michel (Platini) de corruption, mais il y a clairement eu un changement d'opinion des Européens. Il y a eu un revirement, un changement soudain chez Michel qui est lié à quelque chose. Soit une prise de conscience que le Qatar était le meilleur candidat, soit un déjeuner où tout ça a été discuté. Avant, Michel était pro-Etats-Unis », lâché Jérôme Valcke. Y a-t-il eu de la corruption dans ce dossier ? L'ancien numéro 2 de la FIFA assure avoir « cherché » mais observe que « personne n'a rien trouvé ». Il « n'y a pas de preuve aujourd'hui que quelqu'un ait touché quoi que ce soit du Qatar », souligne Valcke. Michel Platini a fait savoir à l'AFP via son entourage qu'il n'avait « aucune réaction aux déclarations de Jérôme Valcke ». « Ces propos lui appartiennent et il n'est pas et n'a jamais été le confident de Michel Platini », est-il indiqué.

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