Wydad Casablanca : Le jour de gloire d'El Moutaraji

Wydad Casablanca : Le jour de gloire d'El Moutaraji©Media365
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Rédaction Media365, publié le mardi 31 mai 2022 à 17h15

Zouheir El Moutaraji a marqué de son empreinte la finale de C1 africaine, en faisant gagner son Wydad Casablanca.

Si le Wydad a remporté lundi soir aux dépens d'Al-Ahly (2-0) la troisième Ligue des Champions de l'histoire du club, un joueur y est pour une grande part. Individualité la plus flamboyante d'un collectif bien huilé, Zouheir El Moutaraji a frappé par deux fois, une par mi-temps. D'abord au quart d'heure de jeu sur un coup de génie, cette frappe surpuissante des trente mètres sous la transversale d'El Shenawy. Puis au retour des vestiaires tel un renard des surfaces, quand le milieu offensif passe devant Hany pour battre une nouvelle fois le portier égyptien, en s'y reprenant à deux fois. De quoi mériter largement la distinction honorifique d'homme du match, qui n'aura sans doute jamais autant fait l'unanimité qu'à l'issue de cette finale.


Aït Ben Idir : « Il ne trouvait pas sa place »

Pour Zouheir El Moutaraji, la réussite du soir est d'autant plus savoureuse que cet enfant de Casablanca et du Wydad a dû patienter avant de s'imposer dans son club formateur. Passé par le Wydad Casablanca entre 2015 et 2019, l'ancien international Jamel Aït Ben Idir se souvient. « Quand je suis arrivé, il montait de chez les jeunes. J'ai immédiatement remarqué ses grandes qualités, raconte l'ex-Havrais à Football365 Afrique. Il avait l'explosivité, une frappe de balle puissante, un excellent sens du but, avec toujours des contrôles vers l'avant et une capacité à tirer dès qu'une ouverture se présente. Des qualités qui me rappelaient celles d'un Steve Savidan. »

Pétri de talent, mais mal dégrossi, Zouheir El Moutaraji va partir s'aguerrir à l'Hassania Agadir puis à l'Olympique de Khouribga. Deux prêts qui se passent plus (9 buts en 22 matchs à l'OCK en 2017-2018) ou moins (9 apparitions sans le moindre but à l'Hassania la saison précédente) bien et ne lui permettent de s'imposer sur la durée à son retour au Wydad. « C'était un talent brut, qui n'arrivait pas à exploiter pleinement ses qualités. Il s'est retrouvé baladé, à droite, à gauche ou derrière un attaquant. Bref, il ne trouvait pas sa place », analyse Jamel Aït Ben Idir, qui a son idée sur la question. « Les coachs qui arrivent ici veulent des résultats tout de suite, estime notre témoin. Ils n'ont pas le temps de s'occuper d'un jeune. »

Les choses changent néanmoins petit à petit, et Zouheir El Moutaraji, âgé de 26 ans, voit son temps de jeu augmenter de saison en saison. L'arrivée sur le banc de Walid Regragui, qui avait déjà tenté de se le faire prêter quand il coachait le FUS de Rabat, lui permet de progresser. Sa polyvalence reste appréciée, mais c'est au poste de milieu offensif gauche que cet enfant du club donne le meilleur de lui-même. Ce n'est assurément pas Mohamed El Shenawy qui dira le contraire.

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