Que deviens-tu, Guillaume Hoarau ?

Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 02 décembre 2021 à 12h19

Symbole du renouveau du Paris Saint-Germain avant l'arrivée des dirigeants qatariens, Guillaume Hoarau affiche depuis plus de sept ans un parcours singulier en Suisse. Figure des Young Boys Berne, il a ensuite été transféré à Sion.

Guillaume Hoarau a visiblement trouvé son havre de paix en Suisse. Après avoir signé en 2014 aux Young Boys Berne (en provenance des Girondins de Bordeaux), dont il a fait les beaux jours durant six années en terminant avec trois titres de champion de 2018 à 2020, l'ancien attaquant du Paris Saint-Germain enchaîne désormais sa deuxième saison d'affilée du côté de Sion. Auteur de neuf buts pour sa première année, à 37 ans, il a été prolongé jusqu'en 2022 cet été. Son directeur sportif, Barthélémy Constantin, le jugeait alors "excellent en affichant une mentalité exemplaire" : "On a pu voir un joueur extrêmement concerné et impliqué dans le club. Nous sommes très heureux de pouvoir compter sur un tel joueur pour une saison supplémentaire."

"Il a beaucoup touché les gens dans tout le pays"

Aux Young Boys, il avait terminé meilleur buteur du championnat en 2019 avec 24 buts - après quatre premières saisons à 17, 18, 18 et enfin quinze buts marqués -, tout en inscrivant cinq réalisations en Ligue des champions. L'ex-international français (cinq sélections sous Laurent Blanc, en 2010 et 2011) est le meilleur buteur de l'histoire du club en Coupe d'Europe, avec un total de 19 unités. Presque du jour au lendemain, ça n'a pas empêché le club de Berne de le laisser sur le côté dans la foulée de cette formidable saison 2018-2019. "J'en ai marre d'entendre que je suis vieux ou fini, regrettait-il au mois d'avril, alors qu'il ne jouait pas beaucoup plus à Sion. Sans rejeter la faute sur personne, je demandais juste à avoir un peu plus que dix ou quinze minutes..." Un statut retrouvé depuis, toutefois stoppé par une blessure à la cuisse début octobre. Mais il ne lâchera pas.


"Il est devenu le symbole du premier titre remporté par les Young Boys depuis 1986, et ça a beaucoup touché les gens dans tout le pays, explique son biographe local Moritz Marthaler (pour So Foot). Il a aussi vu qu’il pouvait boire un verre de vin au restaurant ou fumer une cigarette sans se faire tomber dessus. Les Bernois ont la réputation d’être plus relax, ça se ressent jusque dans leur parler qui est plus lent que celui des Zurichois par exemple (...) D’un point de vue personnel, il a réussi à prouver que signer en Suisse n’était pas une connerie et qu’il pouvait s’y épanouir sportivement, comme André-Pierre Gignac le fait au Mexique." Et culturellement aussi, lui qui n'hésite pas à participer à quelques concerts sur place.

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