Rédaction Media365, publié le vendredi 03 juin 2022 à 11h45
Face à la presse centrafricaine, Geoffrey Kondogbia a réaffirmé ses exigences quant à l'organisation de l'équipe nationale, en retrait de laquelle il s'est placé depuis l'été 2021.
Le moment choisi interpelle, comme le contenu du message distillé. Alors que l'équipe nationale centrafricaine se trouve en plein rassemblement entre deux journées des éliminatoires de la CAN 2023, Geoffrey Kondogbia a choisi cette période pour donner une conférence de presse, jeudi à Bangui. Face à des représentants des médias sportifs du pays, le milieu de terrain de l'Atlético Madrid s'est justifié quant à son refus de porter le maillot de la sélection, effectif depuis l'été 2021. L'ancien international tricolore, venu jouer pour les Fauves en 2018, assume : « Je me suis retiré (...) pour déplorer le manque d'organisation, de discipline. Et à l'époque, on n'avait pas de staff à deux semaines d'un match et pas de stade. »
« Cela fait vraiment mal »
Sur ce dernier point, la situation n'a pas évolué : Raoul Savoy et ses hommes sont contraints de se trouver des lieux d'accueil plus ou moins loin de leurs bases, comme ce mois-ci l'Angola. « Mon grand mal, c'est de ne pas jouer devant les supporters, insiste Geoffrey Kondogbia. Cela fait vraiment mal. Il y a des pays qui ont eu le même problème, mais pour nous cela a trop duré. Cela va faire plus d'un an. » Durant cette période, les chemins du joueur vedette et des Fauves du Bas-Oubangui se sont séparés. Une équipe s'est trouvée sans l'ancien Lensois, avec ses bons et ses mauvais moments. N'allez pourtant pas croire que le taulier des Colchoneros fait profil bas quant à ses revendications. C'est tout le contraire.
Des exigences qui passent mal
« Concrètement, je veux avoir mon mot à dire sur des choses importantes pour ce projet à long terme, estime-t-il. J'ai la légitimité de pouvoir demander cette place et de penser que mon avis compte, et qu'on me consulte pour le succès des Fauves. J'ai l'expérience pour cela. J'ai eu la chance de travailler avec les gens qui ont tout gagné, j'ai joué avec les meilleurs joueurs de la planète. Dialoguer, ce n'est pas d'imposer quoique ce soit. Le plus important, c'est le succès des Fauves. » Selon nos informations, ces exigences de Geoffrey Kondogbia ont été très mal perçues en haut lieu, sur la forme comme sur le fond. Si aucune réaction n'est venue de l'équipe nationale, en pleine concentration avant un match potentiellement difficile contre le Ghana, beaucoup n'en pensent pas moins.