6Medias, publié le vendredi 07 septembre 2018 à 19h35
Remercié par les Girondins de Bordeaux fin août dernier, Gustavo Poyet s'exprime pour la première fois dans la presse sur son éviction. Dans Foot Mercato, il pousse un coup de gueule notamment contre les pratiques « amateures » de ses dirigeants.
Il a été mis à pied le 17 août dernier.
Depuis silence radio. Gustavo Poyet ne s'était pas exprimé sur son éviction des Girondins de Bordeaux qui avait fait grand bruit. Ce vendredi 7 septembre, il parle pour la première fois dans une interview accordée à Foot Mercato. Et il dézingue à tout va. "Moi, je travaille à un niveau... Je vais vous définir ça. J'ai demandé du professionnalisme et du respect. Ça, c'est le minimum. Après moi, comme personne, j'ai décidé de vivre ma vie en étant honnête et en disant la vérité", dit-il, allusion non dissimulée à l'attitude de la direction bordelaise lors de la période du mercato.
Après la qualification de son équipe pour les barrages d'Europa Ligue, l'Argentin avait dénoncé en conférence de presse un mauvais coup de sa présidence sur le cas du joueur Gaëtan Laborde. Le joueur avait été autorisé par Bordeaux à rejoindre Montpellier dans la journée sans l'en tenir au courant. "Il était dans le groupe. La responsable de la presse, elle ne le savait pas. J'avais mis les 18 joueurs, le mercredi à 19h avant le match. Si elle savait, elle n'est pas professionnelle", dénonce-t-il.
Un manque de professionnalisme
L'ancien entraineur de l'AEK Athènes peste aussi contre l'image que ses dirigeants ont donnée de lui dans les médias, toujours sans langue de bois "Ça, ça fait du mal, ça, ce n'est pas professionnel, ça, c'est amateur."
Gustavo Poyet élude la question des promesses non tenues durant le mercato, mais ne trouve "pas normaux" les contacts établis avec Thierry Henry alors qu'il n'avait pas été démis officiellement. "Ce n'est pas respectueux de dire que tu parles, publiquement, avec des entraîneurs. Ils montrent leur manque de professionnalisme". Et d'ajouter "Tu ne peux pas dire dans la presse, encore, des informations privilégiées sur les demandes de Thierry Henry. C'est vraiment amateur.
S'il dit aujourd'hui aller "très bien et être tranquille", Poyet regrette l'image que les gens pourraient avoir de lui. "Qu'est-ce qu'il va rester de moi à Bordeaux ? La conférence de presse. Parce qu'on parle toujours du négatif, que ça fait plus de bruits." L'affaire est donc loin d'être terminée.