Paris 2024 - Natation : Sezionale compte voir la dynamique s'amplifier

Mathieu Warnier, Media365, publié le samedi 10 août 2024 à 13h35

Après des Jeux Olympiques réussis pour la natation française, Gilles Sezionale ne compte pas voir les efforts consentis pour Paris 2024 s'arrêter là.

Gilles Sezionale est un président heureux. A la tête de la Fédération Française de natation (FFN) depuis 2017, ce dernier s'est prêté au jeu du bilan des Jeux Olympiques dans un entretien accordé à la radio France Inter à la veille de la Cérémonie de Clôture, qui sera organisée au Stade de France ce dimanche. S'il y a de grandes satisfactions, notamment avec les quatre titres de champion olympique pour Léon Marchand ou encore la médaille d'argent pour Anastasiia Kirpichnikova sur le 1500m nage libre, le patron de la natation française concède qu'il « reste des faiblesses » au sein du collectif tricolore. Gilles Sezionale est notamment revenu sur la performance de Maxime Grousset à l'occasion de la finale du 100m papillon. Le champion du monde de la distance n'a pu faire mieux que la cinquième place et le président de la FFN donne une piste d'explication pour cette contre-performance. « Maxime Grousset s'est raté sur sa course individuelle, parce qu'il était crispé, a ainsi confié Gilles Sezionale. Dans le relais, il fait une course qui lui aurait permis d'être sur le podium. Après, ce sont les aléas. » Le patron de la natation française concède toutefois que « certains nageurs ont eu du mal par rapport à la pression », un élément qui « n'est pas quelque chose de très facile » à gérer, surtout dans le contexte de Jeux Olympiques disputés à domicile.

Sezionale : « On est en train de reconstituer les troupes »

Ce bilan de sept médailles dont quatre en or est toutefois à mettre en parallèle avec les résultats passés de la natation française aux Jeux Olympiques. Après « un bilan famélique » à Rio en 2016, cette dernière « est repartie de zéro » selon les propos du président de la FFN avec les premiers résultats qui sont visibles. « Ça ne se construit en un seul jour la natation, il faut sept, huit ans pour construire une équipe, ajoute Gilles Sezionale. On est en train de reconstituer les troupes. » Et le meilleur pourrait être à venir avec « beaucoup de jeunes qui sont à la porte du podium ». Mais, pour aller plus loin, le patron de la fédération entend poursuivre les efforts de détection et répond aux critiques concernant les structures en place dans l'Hexagone, sur fond de départ à l'étranger de certains espoirs tels Rafael Fente-Damers, qu'il « ne faut pas croire qu'on a des mauvais entraîneurs en France ». Toutefois, Gilles Sezionale concède qu'il n'y a « pas de double projet qui soit vraiment intéressant à proposer pour les nageurs qui veulent continuer leurs études ». Un axe de travail qui semble évident pour l'après Paris 2024, notamment en vue des prochaines éditions des Jeux Olympiques, que ce soit à Los Angeles en 2028 ou encore à Brisbane en 2032.

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