Aurélie Sacchelli, Media365, publié le lundi 13 janvier 2025 à 17h54
Dans une interview accordée à beIN Sports, l'ailier français des Los Angeles Clippers Nicolas Batum est revenu sur la difficile semaine qu'il vient de vivre, en raison des terribles incendies qui ont frappé la Cité des Anges.
Vingt-quatre morts et 12 000 bâtiments détruits. Tel est le dernier bilan des incendies qui font rage à Los Angeles depuis mardi. Nicolas Batum, l'ailier français des Clippers, a la chance d'habiter "sur l'autre face" de Pacific Palisades", là où plus de 30 000 personnes ont été évacuées et des centaines de maisons ont brûlé, mais il a tout de même vécu une semaine de peur, étant en plus loin de sa famille, comme il l'a raconté dimanche à beIN Sports, dans un entretien enregistré vendredi. "Quand je l'apprends, je suis dans l'avion entre Minnesota et Denver. Il y avait déjà des alertes par rapport au vent. On a reçu un mail disant qu'il fallait venir chercher les enfants en urgence à l'école. Dans la nuit, tout est parti très vite à cause du vent. Je n'étais pas là, c'était un peu galère de vivre ça à distance. (...) La première nuit a été assez compliquée, on voyait Palissade qui brûlait. J'étais à plusieurs heures d'avion, femme et enfants sont à la maison, c'était un peu la panique. Les Clippers ont mis en place des hôtels à l'extérieur pour les familles en cas d'évacuation."
Batum : "La nuit, tu ne dors pas"
Les Clippers ont joué mercredi à Denver (défaite 126-103), et le cœur n'y était clairement pas. "Le match à Denver a été dur pour tout le monde, raconte Batum. A l'entraînement, tu ne parles que de ça, tu te préoccupes pour ta famille, tu n'as pas forcément la tête au basket. Tout le monde était très content de partir vite de Denver. Kawhi (Leonard) est parti très vite car sa famille a été touchée, des gens du staff aussi, chez les Lakers aussi. On est vraiment touchés directement. C'est bizarre." Les Clippers ont ensuite pu rentrer chez eux, et leur match à domicile prévu samedi contre Charlotte a été reporté. "La nuit, tu ne dors pas, c'est un ballet d'avions et d'hélicoptères au-dessus de la maison, poursuit Batum. On voit tout, on voit la fumée progresser. Tu as peur de t'endormir, en fait. Je ne vais pas faire le mec qui se plaint, car il y a beaucoup de choses qui se sont passées sur le sol français dernièrement, par exemple à Mayotte, mais vivre ça en live, c'est assez compliqué." Selon le Los Angeles Times, le feu de Palisades n'est contenu qu'à 14% à ce jour. Nicolas Batum, sa famille, et tous les Angelinos vont donc encore passer quelques nuits blanches. Mais comme "the show must go on", les Clippers vont rejouer ce lundi dans leur Intuit Dome, contre le Miami Heat.