Mathieu Warnier, Media365, publié le jeudi 13 avril 2023 à 15h20
Afin de lutter contre l'explosion de la masse salariale des clubs, le Comité Directeur de la LNB a décidé de mettre à l'essai lors des trois prochaines saisons l'idée d'un plafond budgétaire pour les clubs de Betclic Elite.
La Ligue Nationale de Basketball (LNB) va dire « stop » à la course à l'armement. Alors qu'un club comme Monaco, pour soutenir ses ambitions à l'échelle de l'Euroligue, n'a pas hésité à faire exploser sa masse salariale, les autres clubs du championnat de France se sont inquiétés de voir une Betclic Elite à deux ou plusieurs vitesses se mettre en place. En quête de solutions pour régler ce problème, les dirigeants du basketball professionnel français ont décidé de se tourner vers la NBA et d'appliquer dès la saison prochaine un mécanisme qui fait ses preuves depuis près de 40 ans. C'est, en effet, un plafond budgétaire qui sera désormais imposé à l'ensemble des 18 clubs évoluant en Betclic Elite. Une mesure que le Comité Directeur de la LNB a validé ce mercredi à l'occasion d'une réunion et qui a chargé la Direction Nationale du Conseil et du Contrôle de Gestion des Clubs Professionnels (DNCCGCP) d'établir ce plafond.
Les joueurs de Monaco font grise mine face au plafond
Il est à noter que cette mesure a été décidée à l'unanimité des membres du Comité Directeur, dont notamment le président délégué de l'ASVEL, Gaëtan Muller. Toutefois, afin de s'assurer que la méthode fonctionne bien, elle est mise en place à titre expérimental pour une durée de trois saisons, soit au moins jusqu'en 2025-2026. En cas de dépassement par un ou plusieurs clubs du plafond budgétaire, ou « salary cap », il sera alors question du paiement d'une amende dont le montant sera directement lié à l'écart apparent entre la limite fixée et la réalité de la masse salariale. Souvent appelée « luxury tax », cette amende a pour but d'être dissuasive et de forcer les clubs à rester dans les clous. De plus, les sommes récupérées au titre de cette amende sera répartie entre les formations parvenues à se maintenir dans la norme. Principales cibles de cette mesure, les joueurs de Monaco n'ont pas manqué de réagir, avec notamment Mike James qui a répondu à son coéquipier Matthew Strazel que « c'est un peu personnel ». Il faut dire que Monaco représente à lui-seul un quart de la masse salariale totale des clubs de Betclic Elite.