Mathieu Warnier, Media365, publié le samedi 13 juillet 2024 à 15h30
Alors que la flamme olympique va sillonner Paris pendant deux jours, le président du COJO Tony Estanguet a confié dans un entretien accordé à l'AFP son ressenti alors que le relais entame sa dernière ligne droite et à l'approche de la Cérémonie d'Ouverture de Paris 2024 organisée sur la Seine.
Paris 2024 se rapproche à grands pas. Dans moins de deux semaines, la vasque olympique sera allumée pour symboliser l'ouverture des premiers Jeux Olympiques organisés dans la capitale en 100 ans. Cette Cérémonie d'Ouverture sera la conclusion d'un relais long d'un peu plus de deux mois qui a emmené la flamme olympique aux quatre coins de l'Hexagone et des outre-mers. A chacune des étapes, les public a répondu présent en nombre et le président du Comité d'Organisation des Jeux Olympiques (COJO) Tony Estanguet n'en est pas peu fier. « J'ai été à chaque fois plutôt impressionné de voir à quel point ce symbole parle aux gens, a-t-il confié dans un entretien accordé à l'AFP. Ils sont émus de voir passer la flamme à côté de chez eux, d'assister à cette fête. Le succès du relais avec cinq millions de Français sur les bords des routes depuis le 8 mai, c'est aussi la résultante d'une volonté d'ouvrir ces Jeux. » Avant la Cérémonie d'Ouverture qui sera organisée sur la Seine, la flamme olympique va sillonner les rues de la capitale une première fois à l'occasion du 14 juillet puis le lendemain.
Estanguet : « On est ravis du bilan jusqu'à présent »
Aux yeux de l'ancien canoéiste, « ça va être un moment important parce que c'est vraiment le début de la dernière ligne droite ». Espérant qu'il « y aura du monde » ce dimanche à l'occasion d'une descente de Champs-Elysées, Tony Estanguet ne cache pas qu'il y avait une part d'incertitude quant à la continuité du succès populaire sur une telle durée. « C'est vrai qu'on était pas du tout sûr d'être capables de tenir sur 80 jours un vrai engouement populaire, a-t-il ajouté. On est ravis du bilan jusqu'à présent, c'est exactement les objectifs qu'on s'était fixés. L'arrivée du Belem à Marseille, des centaines de milliers de personnes présentes. » Pour le président du COJO, ce début en fanfare « a été un déclic ». Une Cérémonie d'Ouverture qui mettra la Seine à l'honneur, alors que le fleuve dont accueillir les épreuves de triathlon et de natation marathon. Un pari qui va dans le sens de l'organisation même des Jeux Olympiques dans la capitale. « Il y a une part d'audace, de créativité qu'on veut mettre à l'honneur, affirme Tony Estanguet. On s'est autorisé à faire des choses jamais faites. »
Estanguet : « On va vivre un moment précieux, inédit »
Toutefois, il y a encore des doutes quant à la possibilité de voir des nageurs évoluer dans le fleuve qui traverse Paris même si les analyses récentes semblent aller dans le bon sens. « Le risque zéro n'existe pas, mais on reste très sereins dans notre capacité à livrer notre plan de Jeux et à avoir des compétitions dans la Seine, affirme le patron du COJO. On ne le fait pas que pour les trois jours de compétition mais aussi pour des raisons environnementales. » L'ancien triple champion olympique revendique que son organisation « n'a pas choisi la facilité » avec cette idée de mettre la Seine au cœur des Jeux Olympiques. « Je retiens de mes expériences passées qu'on ne fait rien d'extraordinaire dans la facilité, ajoute-t-il. Ça fait 100 ans qu'on n'a pas vécu ça dans notre pays. On va vivre un moment précieux, inédit, et je pense que ça va avoir une gueule folle ! » C'est justement l'impact que pourra avoir cette Cérémonie d'Ouverture inédite à plus d'un titre qui a motivé ce choix. « Ce n'est pas plus simple que de la faire dans un stade mais ça a plus de gueule », a conclu Tony Estanguet. Il reste maintenant à tout mettre en mouvement le 26 juillet prochain, sur les coups de 19h30.