Paris 2024 - Escalade (H) : B.Mawem tire sa révérence avec le sourire

Paris 2024 - Escalade (H) : B.Mawem tire sa révérence avec le sourire ©Icon Sport, Media365

Mathieu Warnier, Media365 : publié le jeudi 08 août 2024 à 20h35

S'il n'a pas pu aller plus loin que les quarts de finale, Bassa Mawem n'a pas de regrets et assure qu'il ne pouvait pas espérer plus belle sortie que des Jeux Olympiques disputés à domicile.

C'était sa dernière danse. Après s'être extrait des qualifications, Bassa Mawem a vu son parcours dans le tournoi olympique de vitesse s'achever dès les quarts de finale face au futur médaillé d'or, l'Indonésien Veddriq Leonardo. Malgré cela, le natif de Kourou ne s'est pas départi du sourire qui l'a accompagné tout au long de cette journée. « La journée a été longue, et je suis content d'avoir terminé, a-t-il confié dans des propos recueillis par le quotidien Ouest-France. Je n'ai pas réussi à faire ce que je voulais sur cette dernière manche, mais j'avoue que ça a été compliqué, je pense que j'avais tout donné aux qualifications. » Admettant avoir « eu beaucoup de mal à récupérer », Bassa Mawem se dit « content de terminer sur une manche propre ». Une deuxième participation aux Jeux Olympiques qui vient conclure une carrière entamée en 2011, quand il a intégré l'équipe de France d'escalade. Au-delà de ses sept titres de champion de France, le Guyanais aura fait de la vitesse sa spécialité, lui qui a remporté deux fois le classement général de la Coupe du Monde et une médaille d'argent aux championnats du monde en 2018. Bassa Mawem l'affirme lui-même, il sort « par la grande porte ».

Mawem : « Il faut laisser la place aux jeunes à un moment »

Et ce devant son public à l'occasion des Jeux Olympiques, que l'escalade a intégré à Tokyo en 2021. Ce qui est un symbole de l'évolution de la discipline tout au long des treize dernières années. « Je me souviens qu'à nos débuts avec mon frère, en Coupe du Monde, on partait avec des vieux t-shirts kaki dégueulasses, a-t-il confié. On dormait dans des tentes la veille de la compétition. Aujourd'hui nous sommes logés, nourris, blanchis, les choses évoluent vite. Un grand merci à la fédération aux bénévoles, à toutes les personnes qui s'investissent... » S'il confirme qu'il va laisser le haut niveau derrière lui, Bassa Mawem et son frère Mickaël compte transmettre sa passion aux futures générations. « Il faut laisser la place aux jeunes à un moment, admet-il. J'en entraîne certains, je leur dis de se donner à fond. Quand on vit ce genre de choses, on sait pourquoi on s'entraîne. Je leur souhaite de réussir à vivre ce genre de choses. » Au-delà de ça, les frères Mawem ne manquent pas projets pour un peu plus démocratiser leur discipline, notamment via « un système motorisé pour permettre aux personnes handicapées de grimper en autonomie ». En tout cas, Bassa Mawem l'affirme, « on ne va pas s'ennuyer ».

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