Paris 2024 : Bach assure ne pas avoir de motif d'inquiétude

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Mathieu Warnier, Media365, publié le jeudi 18 juillet 2024 à 09h35

Avant l'ouverture de Paris 2024, Thomas Bach a confié dans un entretien accordé au quotidien L'Equipe ne pas être inquiet, faisant confiance aux équipes du COJO. Enfin, le président du CIO est revenu sur le dossier Alpes françaises 2030.

Paris 2024 approche à grands pas. Alors que la Cérémonie d'Ouverture aura lieu le 26 juillet prochain, le premier grand événement reste l'ouverture ce jeudi du Village Olympique, qui accueillera des milliers d'athlètes durant la quinzaine. S'il admet avoir « hâte de vivre ce moment de la Cérémonie d'Ouverture », le président du Comité International Olympique (CIO) Thomas Bach assure qu'après le spectacle, ça sera « place au sport ». « On arrive à la fin de ce long voyage et on peut enfin en cueillir les fruits », a-t-il ajouté dans un entretien accordé au quotidien L'Equipe. Interrogé sur d'éventuelles inquiétudes à un peu plus d'une semaine du lancement des premiers Jeux Olympiques organisés à Paris en 100 ans, le patron du CIO assure qu'« il n'y a rien à craindre, il n'y a aucune inquiétude » en raison d'une préparation qu'il qualifie volontiers d'« excellente ». Mais s'il devait être soucieux aussi près de l'événement, ça ne serait que pour un seul motif. « C'est si je sentais ou si je voyais que l'on était en train de baisser la garde à cause de cette excellente préparation, précise Thomas avant d'adresser un satisfecit aux équipes de Tony Estanguet. Mais le COJO continue à travailler avec la même attitude qu'avant. Ils sont très vigilants, ils n'ignorent pas les défis. Tout est mis sur la table, on discute, on décide et après, on arrivera à résoudre les problèmes ou les défis qui se présentent. » L'ancien escrimeur allemand assure être « confiant dans le fait que ça va continuer comme ça ».

Bach confiant malgré les tensions politiques actuelles

Paris 2024 n'échappera pas aux tensions géopolitiques qui ont secoué le monde au cours des dernières années, notamment le conflit en Ukraine. Ce qui a provoqué la mise au ban de la Russie et de la Biélorussie. Toutefois, le CIO a ouvert les portes aux athlètes des deux pays, qui pourront concourir sous bannière neutre s'ils respectent certaines conditions.« Quatorze athlètes avec un passeport russe et seize athlètes avec un passeport biélorusse ont accepté l'invitation », a-t-il affirmé avant de mettre en avant « une attitude différente entre la Biélorussie et la Russie ». Alors que « le Comité National Olympique Biélorusse a été constructif » avec « une décision formelle d'assurer leur présence et de soutenir leurs athlètes pour leur permettre de faire de leur rêve olympique une réalité », ce n'est pas le cas de Moscou avec « plusieurs autorités sportives et gouvernementales qui ont pris une attitude différente ». Encore marqué par le boycott par la RFA des Jeux Olympiques de Moscou en 1980, Thomas Bach assure espérer que certains athlètes ayant obtenu leur billet pour Paris 2024 ne puisse pas l'honorer. « Ce que je veux, c'est que chaque athlète qui respecte les règles puisse participer aux Jeux Olympiques », affirme-t-il. Quant au Proche-Orient, le patron du CIO assure que son organisation a été « en contact avec les deux CNO », israélien et palestinien, avec le souhait de les soutenir. « Ils ont pris note de nos efforts et les ont acceptés, ajoute-t-il. C'est pourquoi je suis très confiant sur le fait que cela va bien se passer entre les athlètes. »

Bach prêt à être patient pour 2030

Un autre dossier chaud reste celui de l'attribution des Jeux Olympiques d'hiver 2030, avec les Alpes françaises qui sont en pole position en vue d'une désignation formelle le 24 juillet prochain. Toutefois, les soubresauts de la politique intérieure n'ont pas encore permis au gouvernement de fournir au CIO une garantie nécessaire au moment de boucler le dossier. Toutefois, Thomas Bach se montre patient, assurant que le président du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) David Lappartient, qui est « en contact avec toutes les parties prenantes en France », s'est montré rassurant. « Ce qu'il m'a dit est que toutes les parties prenantes et les partis politiques sont favorables aux Jeux d'hiver 2030 en France et cela permettrait de trouver une solution avant le 24 juillet », ajoute le patron du CIO. Un sujet qui a également été au menu des récentes discussions entre Thomas Bach et le Président de la République Emmanuel Macron, qui est « en soutien de ce projet », selon l'ancien escrimeur allemand. « On a eu des discussions très constructives sachant qu'il faut avoir une garantie, ajoute le patron du CIO. Après, on peut discuter des détails légaux qui feraient que l'on soit en mesure de prendre une décision. Si c'est une garantie ferme, on peut prendre une décision ferme. S'il y a encore des détails à régler, il faut connaître quelles conditions seraient encore à remplir. Ce sont des scénarios différents, il faut attendre. » De là à imaginer un décalage de l'attribution définitive des premiers Jeux Olympiques d'hiver dans l'Hexagone depuis Albertville en 1992, il n'y a qu'un pas.

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