Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 04 mai 2024 à 09h05
C'est peut-être une première à l'échelle mondiale, et toute l'ESTAC n'a pas à en être fière : sur le terrain, les joueurs, qui affrontaient Valenciennes, ont relancé les fumigènes en direction des spectateurs.
Le chaos était total vendredi soir à Troyes, où le match face à Valenciennes (1-1, 36e journée de Ligue 2) a été définitivement arrêté à la 88e minute en raison de jets de fumigènes des supporters sur la pelouse, après une première interruption de quinze minutes. Surtout, ceux-ci ont été renvoyés par les joueurs de l'ESTAC en direction de leurs propres fans dans les tribunes !
"Le contexte de déception n'excuse ni n'atténue ce comportement"
Le club omettait de mentionner ce point, pourtant important, dans son communiqué : "Nous condamnons ces agissements d'une minorité de supporters. Des engins pyrotechniques ont été lancés depuis les tribunes sur le terrain à plusieurs reprises, ce qui a finalement empêché la fin de la rencontre. Ces actions ont abouti à ce que l'arbitre n'ait d'autre choix que de suspendre le match avant sa conclusion. Le contexte de déception des supporters n'excuse ni n'atténue ce comportement, et nous attendons désormais de connaître les décisions de la part des autorités du football." Les forces de l'ordre ont dû s'interposer entre les supporters et les joueurs.
Il semble clair, au minimum, que les Troyens vont être relégués en National avec ce match nul qui va se transformer en défaite sur tapis vert. Au classement, l'ESTAC va accuser sept points de retard sur Dunkerque, seizième et premier non-relégable, et ne pourra donc mathématiquement plus revenir à deux journées de la fin. Troyes, encore en Ligue 1 la saison passée, va enchaîner une deuxième relégation consécutive, un échec cuisant pour le City Group qui détient plusieurs clubs satellites de Manchester City. Avant le match, les supporters avaient déjà prévenu de leur grogne à venir en raison de l'inaction totale de l'actionnaire face à cet enlisement sans fin. Le scénario sur le terrain, une nouvelle fois affligeant, a fini par conduire à cette scène encore bien pire.