Rédaction Media365, publié le mercredi 13 janvier 2021 à 23h15
Le Paris Saint-Germain a disposé de l'Olympique de Marseille mercredi, à Lens (2-1), pour s'adjuger un nouveau Trophée des Champions.
La fierté est beaucoup plus importante qu'un titre. Ces termes, signés Mauricio Pochettino, plantaient le décor de ce premier Classico de l'année, à Lens, fief d'une autre place populaire du foot français. Pour l'affiche évidemment, mais aussi pour le casting, l'opposition de styles, ou la tension encore toute fraîche de leur dernière bataille l'automne dernier, ce PSG-OM avait de l'allure. Même dans le froid, la pluie et le vent, c'était un amuse-bouche savoureux avant les sommets du printemps. Et si le Trophée des Champions reste une petite ligne sur un CV, le Paris Saint-Germain, recordman du tableau, ne demandait qu'à le soulever pour lancer l'ère Pochettino. Mission accomplie.
Entre les piques de Villas-Boas et des compositions probables surprenantes, l'avant-match avait déjà été animé. Dans les rangs parisiens, Pochettino avait laissé planer le suspense sur l'utilisation de ses deux cracks : c'est finalement Kylian Mbappé qui a débuté, laissant Neymar sur le banc, dans un système toujours en 4-2-3-1. En face, l'OM se présentait sans véritable 9 de métier, avec un trio Thauvin-Payet-Radonjic censé apporter de la profondeur sur les temps de possession marseillais.
Un PSG tout en contrôle
Le premier acte a vu tout ce beau monde se renifler à distance un bon moment. Marseille était venu avec le même plan qu'en septembre : un bloc médian, des courses et une volonté de piquer dans le dos de la défense parisienne dès la récupération. Mais l'intelligence défensive des Parisiens, à l'image d'un Marquinhos remarquable dans son sens de l'anticipation, a vite posé les limites de cette stratégie. En face, les champions de France ont mis un certain temps à trouver le bon tempo, eux aussi. Leur pression s'est accentuée lentement mais sûrement.
Si l'artiste Verratti était difficile à trouver, dos au but et noyé dans la masse, on a vite senti que Di Maria, et à un degré moindre Kylian Mbappé, avaient étaient un peu plus en jambes que lors de leurs dernières sorties. Et puis on a vu le vrai Icardi. Avec son flair, son métier, sa roublardise, son sens du placement. L'artilleur argentin a fait passer un premier frisson avant que son but ne soit refusé (23e), imité quelques minutes plus tard par Kylian Mbappé (29e). Mais c'est lui qui a trouvé l'ouverture en reprenant d'une tête puissante un centre de Di Maria, contraignant Mandanda à repousser le ballon, qu'il a catapulté à bout portant (1-0, 19e). C'est lui, aussi, qui aurait pu faire le break sans que personne ne trouve rien à y redire, sur un très joli contre, mais son missile à rebondi sur la barre (45e+1).
Icardi énorme, Neymar soigne son retour
Toujours est-il que Paris gérait plutôt bien son affaire à la pause. La bande à Pochettino proposait une copie cohérente, consistante, à défaut d'être brillante. Les Marseillais ont bien tenté de se révolter au retour des vestiaires, avec quelques minutes asphyxiantes où Thauvin a mis Navas à contribution (52e), sans suite. Pochettino a alors décidé de sortir les cartes Neymar et Kimpembe pour reprendre le dessus, peu après l'heure de jeu. Mais qui d'autre que cet intenable Icardi pour sceller le succès parisien ? Au métier, encore, le goleador argentin a été chercher un penalty indiscutable après utilisation de la VAR. Un penalty que Neymar s'est chargé de transformer avec son style habituel (2-0, 85e). Les Marseillais ont réduit le score au bout de la nuit sur une Majder de Payet (2-1, 90e), mais l'affaire était réglée.
Le premier titre de cette saison si atypique revient donc au Paris Saint-Germain. L'avenir dira s'il annonce des lendemains chantants, quand se présenteront, à l'horizon, les grands cols du continent. Après tout, l'appétit vient en mangeant.