OL : John Textor sort du silence et recadre Laurent Blanc

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Clément Pédron, Media365, publié le mardi 29 août 2023 à 23h24

Ce mardi, John Textor, le boss de l'Olympique Lyonnais s'est épanché sur la situation de son club auprès des médias. Championnat, mercato, Laurent Blanc, Bradley Barcola, tout y est passé.

On guettait les premiers mots de John Textor, le boss de l'Olympique Lyonnais, après le début de saison catastrophique du club rhodanien aussi bien sur le terrain du sportif qu'en dehors. On savait que l'Américain parlerait mais pas quand. C'est arrivé ce mardi soir, dans un entretien en visioconférence accordé à plusieurs médias dont Le Progrès et l'Équipe. Attendu, l'homme d'affaires natif du Missouri n'a éludé aucun sujet. En premier lieu, Textor a reconnu que les sanctions infligées à son club par la DNCG avaient freiné ses ambitions. « On voulait une liberté totale, nous avions le capital, avions ajouté 60 millions d'euros sur un compte d'une banque bien connue, mais ça n'a pas suffi à la commission d'appel de la DNCG. On a perdu une opportunité d'être agressif, dès cet été, d'aller chercher des joueurs cibles que l'OL ne va pas chercher habituellement. On n'a pas pu faire ce bond en avant pour devenir ce club majeur. »

Victime collatérale de ces sanctions, le mercato. À l'heure actuelle, les Rhodaniens ont recruté Caleta-Car sous la forme d'un prêt, Maitland-Niles (libre), Mata, Alvero et Nuamah, en attente de validation. Trop peu pour un club aux dimensions de l'OL et au goût de Laurent Blanc, qui attend toujours son numéro 6. « Ça n'explique pas les contreperformances actuelles mais on voulait une liberté totale et nous avions le capital, a martelé John Textor dans des propos rapportés par Le Progrès et l'Équipe. On a l'échelle d'investissement pour se positionner sur des joueurs valorisés de 30 à 50 millions d'euros mais on ne peut pas dépenser cet argent. [...] C'est difficile au vu de nos besoins mais on fait au mieux et je pense qu'on sera plus armé à la fin de ce mercato. » Au sujet de Bradley Barcola, le boss de l'OL a été clair : « Ses représentants m'ont indiqué qu'il souhaitait partir, mais pas lui, qui semble confus sur la situation. Je n'ai pas eu la moindre offre écrite ou par mail à son sujet mais on a discuté de son cas avec Nasser Al-Khelaïfi en vue d'un échange mais il n'y a pas eu d'accord. Si Bradley demande à partir, on étudiera la possibilité d'une transaction et la faisabilité de l'opération. [...] Nos échanges avec le PSG ne sont pas arrivés à un niveau qui nous donne envie de le vendre. »

Laurent Blanc recadré

Avant-dernier du championnat avec deux défaites (contre Strasbourg et Montpellier) et un match nul insipide contre Nice dimanche, l'OL réalise actuellement le pire départ de son histoire. « Nous avons des préoccupations. Une partie d'explication tient dans les absences, il nous manque aussi des signatures à des postes-clés. Mais on est déçu, on n'a pas trouvé une bonne formule. Les joueurs sont eux-mêmes inquiets. Le coach reste concentré pour se relever. Mais je me sens mal car c'est un sentiment affreux d'avancer vers ce mercato avec une main attachée dans le dos. [...] Mais ce n'est que le début d'une longue saison. On visait le Top 3 la saison passée, on a désormais des joueurs en plus et aussi une place additionnelle qualificative pour y arriver, donc l'objectif doit toujours rester la C1. »

En évoquant le début de saison calamiteux de ses hommes, l'Américain n'a pas oublié de recadrer son entraîneur, Laurent Blanc, coupable à ses yeux de jouer avec la presse « Je n'apprécie pas le manque d'unité des leaders jusqu'à la base du vestiaire, a déclaré l'hommes d'affaires. Il (Laurent Blanc) a dit qu'il a besoin de joueurs, notamment pour son organisation défensive, et je le comprends. J'ai une bonne relation avec lui, je lui ai juste demandé d'arrêter ses jeux avec les médias et les polémiques, de se modérer et faire en sorte que son travail parle pour lui. Il se sait menacé s'il n'a pas de résultats et finir en dehors des places européennes serait un échec. Le coach sait que j'attends de lui qu'il cultive ses talents. Dire qu'il est menacé est assez dur. » Peut-être mais ce n'est pas non plus, un mensonge...

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