Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 01 mars 2023 à 08h57
Trois semaines après la Coupe du Monde, Zinedine Zidane avait fait sortir Noël Le Graët de ses gonds à propos d'une question sur son avenir - et celui des Bleus par la même occasion. La sortie de trop, qui avait précipité sa chute.
Dans la longue interview accordée mardi par Noël Le Graët à nos confrères de L'Equipe, le désormais ancien président de la FFF est revenu sur l'événement qui a achevé de mettre le feu aux poudres pour lui, à savoir sa sortie sur Zinedine Zidane dont il estimait n'avoir "rien à secouer" de la possibilité qu'il devienne sélectionneur du Brésil : "Mes déclarations étaient très maladroites. Je venais de rentrer de Paris et c'était le troisième journaliste qui me posait la question sur Zinedine Zidane, j'avais été aimable avec les deux premiers. Et avec le troisième, je ne sais même pas qui c'était, j'étais au téléphone et j'ai craqué." Il s'agissait de Jean-Christophe Drouet, qui assistait Marion Bartoli sur RMC et dont le dirigeant avait pourtant lui-même accepté l'invitation dans son émission.
"C'est malin, je me mettrais des claques. Je n'aurais jamais dû dire ça, je me suis tout de suite excusé." Le Graët avait même surenchéri en demandant ironiquement à ce qu'une émission spéciale lui soit consacrée afin de trouver un poste d'entraîneur à Zinedine Zidane. "Il fait ce qu'il veut, ça ne me regarde pas, avait-il ajouté. Je ne l'ai jamais rencontré, on n'a jamais envisagé de se séparer de Didier Deschamps." Dès le lendemain, le Breton s'était excusé dans un communiqué transmis à l'AFP, où il indiquait aussi qu'il n'aurait pas dû accorder cet entretien car il cherchait la polémique. "Zizou", lui, n'a jamais réagi à cette attaque. Pas besoin, tant la France entière, indignée, s'est chargée en quelques heures de voler à son secours - à commencer par Kylian Mbappé et la ministre Amélie Oudéa-Castéra.