Patrick Juillard, Media365, publié le vendredi 12 mai 2023 à 16h45
le Tribunal arbitral du sport a confirmé la décision de la FIFA condamnant la Fédération camerounaise de football à indemniser à hauteur de 1,6 million d'euros son ancien sélectionneur, Antonio Conceiçao, limogé au lendemain de la dernière CAN.
C'est une mauvaise nouvelle pour la Fédération camerounaise de football et un revers pour son président, Samuel Eto'o. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a confirmé la décision de la FIFA condamnant l'instance dirigeante camerounaise à indemniser son ancien sélectionneur, Antonio Conceiçao, à hauteur de 1,6 millions d'euros. Alors encore sous contrat, le technicien portugais avait été limogé pour objectifs non atteints au lendemain de la CAN 2021, terminée en février 2022 par une place de troisième des Lions Indomptables.
Contre l'avis du ministre des Sports, Samuel Eto'o avait installé sur le banc de l'équipe nationale son ancien coéquipier et capitaine, Rigobert Song. S'estimant licencié de façon abusive, son prédécesseur avait alors introduit un recours auprès de la FIFA. Cette dernière, par le biais de sa commission du statut du joueur, va lui donner raison et condamner la Fécafoot à l'indemniser. Saisi ensuite par cette même Fécafoot, le TAS vient donc de confirmer le jugement de la FIFA et de conforter le Portugais.
En litige avec Le Coq Sportif
Dans un communiqué mis en ligne sur son site officiel, l'instance présidée par Samuel Eto'o ne peut que constater les dégâts. « Bien que les arguments pertinents développés au TAS ne semblent pas avoir été pris en compte (non-respect des clauses contractuelles, etc.), la Fédération camerounaise de football prend acte de cette décision et se réserve le droit d'exercer des voies de recours devant le Tribunal Fédéral Suisse », peut-on notamment lire.
La Fédération camerounaise de football n'en est peut-être pas à son dernier revers judiciaire : l'instance se trouve depuis juillet dernier en litige avec l'ancien équipementier des Lions Indomptables, Le Coq Sportif. La marque française a également saisi la justice, en l'occurrence le tribunal de commerce de Paris, pour rupture abusive de contrat.