Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 20 avril 2024 à 14h48
Après la perte de son partenariat avec l'Allemagne, passée chez Nike, Adidas espère redevenir l'équipementier de l'équipe de France de football. Mais sans surenchérir.
Equipementier des Bleus de 1972 à 2010, Adidas aimerait bien le redevenir, alors que la Fédération française de football (FFF), équipée depuis par Nike, a lancé un appel d'offres pour la période 2026-2034, auquel doivent répondre les candidats intéressés avant la fin du mois d'avril. Une marque à trois bandes qui vient de perdre l'Allemagne, après 70 ans de collaboration. Adidas versait 50 millions d'euros par an à la Fédération allemande (DFB), qui va désormais percevoir 100 millions d'euros annuels d'après Handelsblatt, le quotidien d'outre-Rhin spécialisé dans l'économie. "Nike a fait de loin la meilleure offre économique", avait justifié Holger Blask, le président de la DFB, alors que ce choix a déclenché une énorme polémique en Allemagne, où on demandait "un peu plus de patriotisme".
Un deal "inexplicable" pour Adidas
Pour le patron d'Adidas, "le rapport qualité-prix est toujours quelque chose que l'on analyse et si les chiffres qui circulent sont corrects, alors cela nous semble inexplicable", a réagi auprès de l'AFP Bjørn Gulden, interrogé sur le deal historique entre Nike et la DFB. Et si l'entreprise allemande est bien intéressée par les Bleus, elle compte faire "des offres là où cela a du sens, à un prix qui nous convient et, au-delà, nous ne participerons pas", a prévenu son patron, qui ne se lancera donc pas dans une surenchère avec Nike pour redevenir l'équipementier de l'équipe de France.
"Un évènement radical"
Très critiquée après ce choix d'abandonner son partenariat historique avec Adidas pour rejoindre la marque à la virgule, la Fédération allemande avait assuré "comprendre l'émotion. C'est aussi un événement radical pour nous en tant que fédération, lorsqu'il devient clair qu'un partenariat qui a vu de nombreux moments spéciaux touche à sa fin après plus de 70 ans. Cela ne nous laisse pas froid." Pas froid, mais plus riche...