Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 13 novembre 2023 à 12h39
Les deux compères ont remporté la Transat Jacques-Vabre (sur Banque Populaire), grande course en duo bisanuelle qui alterne avec les deux solitaires du Vendée Globe et de la Route du Rhum - tous les quatre ans.
Armel Le Cléac'h, enfin le doublé
Sa principale oeuvre reste naturellement son succès sur le Vendée Globe en 2017, avec à la clé un record (toujours en cours) de 74 jours, trois heures, 35 minutes et 46 secondes. Il avait terminé deuxième des deux éditions précédentes, en 2009 puis en 2013 (au terme d'un mano a mano dantesque avec François Gabart), ce qui fait de lui le seul à avoir bouclé trois fois sur le podium la course ultime, ce fameux tour du monde en solitaire et sans escale.
La Jacques-Vabre manquait à son palmarès, après avoir chaviré pour sa première apparition en 2005 puis terminé trois fois sur le podium (troisième en 2011 avec Christopher Pratt, deuxième en 2015 avec Erwan Tabarly, troisième en 2021 avec Kevin Escoffier) en six participations au total. Avant la septième victorieuse, donc. Il ne lui reste plus que la Route du Rhum pour valider le triptyque tant convoité, après une deuxième place en 2010 et un chavirage en 2018 (et un forfait en 2014 à cause d'une blessure à la main, laissant alors son illustre remplaçant Loïck Peyron s'imposer).
Sébastien Josse, le spécialiste
Natif de Seine-et-Marne, le skipper de 48 ans (de deux ans l'aîné d'Armel Le Cléac'h) semblait moins prédestiné que son coéquipier, dont le nom breton pure souche ne ment pas. Mais il a vite bifurqué, enfant, vers Nice où son destin s'est alors écrit de façon plus évidente. Soutenu financièrement par les Rothschild, il est le partenaire idéal pour les plus grands qui rêvent d'accrocher la Jacques-Vabre, puisqu'il avait déjà remporté l'épreuve en 2013 avec Charles Caudrelier et terminé deuxième en 2017 (avec Thomas Rouxel), et même cinquième dès 2003 avec Isabelle Autissier.
Mais il a aussi écrit son histoire au Vendée Globe, auteur d'une cinquième place remarquable en 2005 au vu de la vétusté de son bateau comparé aux concurrents. Il a été plus malheureux ensuite, contraint à l'abandon en 2008 comme en 2016. Le voilà de retour au tout premier plan, pile 20 ans après sa première sortie sur la Jacques-Vabre.