Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 17 janvier 2022 à 18h54
L'importance de la semaine olympique et paralympique à l'école va continuer de grandir, au fur et à mesure de l'approche de Paris 2024. Celle-ci doit se tenir la semaine prochaine dans les établissements français, afin de promouvoir l'activité physique.
Depuis 2017, une semaine olympique et paralympique est organisée dans certains établissements scolaires volontaires, en partenariat avec Paris 2024 et le ministère de l'Education, de la Jeunesse et des Sports. Avec une idée fixe en tête, d'autant plus depuis les confinements successifs : 30 minutes d'exercice par jour pour les enfants et adolescents âgés de cinq à 17 ans. Plus de la moitié (56%, d'après une enquête de l'ONAPS) ont réduit drastiquement le niveau d'activité physique et augmenté leur niveau de sédentarité, durant cette période frappée par la pandémie de Covid, et les capacités physiques des enfants de sept et huit ans ont été réduites de 25% (étude portant sur plus de 200 élèves de CE1 et CE2). A bien plus large échelle, les jeunes ont globalement perdu ces 25% depuis 40 ans.
"Il est important d'agir à cet âge"
Le manque d'activité physique augmentant de 30% le risque de maladie chronique (diabète, cancer, maladie cardiovasculaire...), l'importance de la reprise en main du sport à l'école est évidente. Delphine Mercier, directrice d'une école du seizième arrondissement de Paris incluse dans le dispositif, voit de "nombreux premiers bénéfices" : "Une plus grande disponibilité des enfants aux apprentissages, un meilleur positionnement quant à leur métier d'élève ; davantage de concentration, de confiance en soi, mais également un développement de compétences psycho-sociales engageant des projets collaboratifs et coopératifs dans et hors de l'école ; enfin, et surtout, l'expression des élèves d'un besoin et d'une joie à jouer et agir ensemble."
"L'OMS recommande au moins une heure d'activité physique pour les enfants et les adolescents, et les jeunes Français en sont très loin, rappelle Martine Duclos, endocrinologue au CHU de Clermont-Ferrand. Ces 30 minutes à l'école peuvent leur permettre de s'en rapprocher, et surtout elles peuvent enclencher une dynamique vertueuse : pour les enfants, en leur donnant envie de bouger ; pour les collectivités où la mesure est mise en place, en les incitant à proposer aux populations d'autres dispositifs pour bouger plus : favoriser les transports, développer les équipements sportifs... L'activité physique a de nombreux effets positifs sur la santé des enfants : elle diminue le risque d'obésité, améliore le profil cardio-métabolique, la croissance, le sommeil, la santé mentale... C'est pourquoi il est important d'agir à cet âge où les jeunes prennent de bonnes habitudes."