Juba Touabi, Media365, publié le dimanche 07 avril 2024 à 13h52
Jean-Pierre Caillot, à la tête du Stade de Reims, a ouvertement exprimé son mécontentement face à la situation qu'il juge privilégiée de Pierre Sage, l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais.
Concernant l'obtention du Brevet d'Entraîneur Professionnel de Football (BEPF) via une validation des acquis de l'expérience (VAE) pour l'entraîneur lyonnais, Jean-Pierre Caillot a fait part de son incompréhension. Dans une déclaration recueillie par le quotidien L'Equipe, le premier responsable de la formation rémoise s'est dit « choqué » par cette procédure exceptionnelle, pointant du doigt une possible inégalité de traitement entre les clubs.
La controverse trouve son origine dans le fait que Reims avait été contraint de payer une amende de 25 000 euros par match la saison précédente pour avoir aligné Will Still, alors dépourvu du BEPF. Or, l'accès simplifié à ce diplôme pour Pierre Sage, grâce à un récent décret, semble marquer une rupture dans la rigueur administrative sans faille des instances, évitant à l'Olympique Lyonnais la même sanction financière.
La FFF rappelle que Pierre Sage n'a pas eu de dérogation
Pierre Sage, propulsé à la tête de l'équipe lyonnaise en novembre dernier en remplacement de Fabio Grosso dans des circonstances exceptionnelles, bénéficie d'un parcours allégé pour l'acquisition de son diplôme, exploitant ainsi une modification législative permettant le dépôt d'un dossier de VAE. Cette mesure, bien que légale et conforme aux nouvelles dispositions, suscite un sentiment d'injustice au sein de certains clubs, comme le Stade de Reims.
De son côté, la Fédération Française de Football (FFF) a défendu cette approche, arguant que Pierre Sage ne jouissait d'aucune dérogation spécifique mais profitait simplement de l'adaptation de la loi facilitant le processus de VAE. Cela n'a pas suffi à apaiser la frustration de Jean-Pierre Caillot. « Y aurait-il deux poids, deux mesures ? », s'est-il interrogé.