L'Angleterre finit en tête

Rédaction Media365, publié le mardi 22 juin 2021 à 23h05

Les Anglais, vainqueurs assez minimalistes des Tchèques mardi soir (1-0), prennent la première place du groupe D.

C'était attendu : l'Angleterre s'est adjugée la première place d'un groupe à sa portée. Ce qui l'était peut-être moins, c'est que cette équipe, si sexy sur le papier, ne le soit pas davantage dans son expression. En fait, ce premier tour aura été un long fleuve tranquille pour ces Three Lions ronronnants, loin du visage scintillant de l'Italie, autre nation hôte de cet Euro. Avant la suite des événements, l'Angleterre pourra se targuer de passer sans trembler avec un leader technique à côté de ses pompes, des perles snobées (Rashford, Sancho) et une absence totale de fluidité - le tout sans encaisser de but - ce qui dit tout de sa marge, quelque part.

L'Angleterre a vite fait la différence avant de verrouiller

Pour ce dernier match face à la République Tchèque, la bande à Southgate a fait le job sans brio. Tout juste pourra-t-on relever un début de match un peu plus emballant que le reste, sous l'impulsion de ses flèches, Saka et Sterling. Le premier a placé quelques accélérations brutales pour amorcer les mouvements. Le second a été dangereux pour les conclure, faisant passer une premier frisson sur un lob qui s'est échoué sur le poteau (2e), avant de débloquer la situation d'une tête piquée parfaite au terme d'un des rares mouvements collectifs de qualité côté anglais (1-0, 12e).

On peut imaginer, aussi, que l'Angleterre n'aurait pas imposé ce faux rythme avec un autre scénario. L'ouverture du score rapide l'a appelé à entrer dans une phase de gestion. Un désert dans lequel Harry Kane, invisible lors de ses deux premiers matchs, a tenté d'exister sur une bonne séquence d'un quart d'heure, en première période. Cela ne lui a pas suffi pour se libérer - c'est à dire marquer. Vaclik s'est bien interposé sur la frappe enroulée du capitaine anglais (26e). Le gardien tchèque a maintenu les siens en vie, sur un ballon malheureux de son coéquipier Coufal (37e). Avant et après cela, il n'y eut pas grand chose à se mettre sous la dent.

Dans ce contexte, la République Tchèque aurait-elle pu faire mieux ? Il est tentant de le dire, mais il est toujours difficile de placer le curseur entre ce qu'une équipe peut réellement proposer et ce que l'adversaire lui laisse. Bien-sûr, les Tchèques ont eu quelques situations pour revenir au score dans leur temps fort, par Holes (28e) ou Soucek (35e), à la fin du premier acte. Mais ils ont aussi manqué d'audace et d'idées, trop dépendants des fulgurances d'un Patrik Schick noyé, cette fois-ci, dans la densité d'un bloc défensif. Ils ont ainsi démontré que de la même manière qu'il faut être deux pour faire un bon match, il faut aussi être deux pour en faire un mauvais. Parce que le succès de la Croatie contre l'Écosse (3-1) les fait glisser à la troisième place, ils pourront le regretter, au moment de faire les comptes.

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