Mathieu Warnier, Media365, publié le 11 novembre
Si World Rugby a classé l'affaire sans suite, Tom Curry a maintenu sa version des faits et assure avoir été la cible d'une insulte raciste venant de Mbongi Mbonambi lors de la demi-finale de la Coupe du Monde entre l'Angleterre et l'Afrique du Sud.
Tom Curry est certain de ce qu'il a entendu. Le 21 octobre dernier, lors de la victoire de l'Afrique du Sud contre l'Angleterre lors de la deuxième demi-finale de la Coupe du Monde, le troisième-ligne du XV de la Rose a assuré avoir été victime d'une insulte à caractère raciste venant du talonneur des Springboks Bongi Mbonambi. Selon le quotidien anglais The Telegraph, Tom Curry a échangé sur le sujet avec l'arbitre de la rencontre Ben O'Keeffe, qui avait alors assuré qu'il n'avait rien entendu. Informé de l'incident, World Rugby s'est saisi de l'affaire mais, peu avant la finale du Mondial remportée par l'Afrique du Sud contre la Nouvelle-Zélande, la fédération internationale l'a classée sans suite. « L'instance dirigeante a jugé qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves à l'heure actuelle pour engager des poursuites », avait alors déclaré World Rugby dans un communiqué. La fédération avait alors également reconnu que « Tom Curry a émis des allégations de bonne foi et qu'il n'y a aucune suggestion que ces allégations soient délibérément fausses ou malveillantes ».
Curry : « Aucun malentendu de ma part »
Trois semaines après les faits, Tom Curry est revenu sur cet incident à l'occasion d'un entretien accordé au quotidien Daily Mail. Il a profité de l'occasion pour maintenir ses accusations et assuré avoir été la cible d'une insulte raciste de la part du talonneur sud-africain. « Pour moi, dans les deux cas, le ballon n'était pas en jeu. Bongi et moi étions en train de parler et il n'y a aucun malentendu de ma part, a-t-il affirmé. Je suis allé voir l'arbitre immédiatement. J'ai entendu ce que j'ai entendu. C'est tout ce que j'ai à dire à ce sujet et je n'en parlerai plus. » Si l'affaire n'est pas allé plus loin du côté des instances, le troisième-ligne anglais a admis que les répercussions de son accusation ont été lourde pour ses proches. « C'était difficile pour ma famille, ma petite amie et mon frère, a-t-il admis lors de cet entretien. C'était une expérience difficile, mais c'est ce que c'est. L'enquête a été menée et c'est tout ce que j'ai à dire à ce sujet. »