Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 23 septembre 2020 à 17h37
Le cannabidiol, communément appelé CBD, fait son entrée dans le sport français. Le club de volley de Beauvais, promu en troisième division, s'est ainsi engagé avec une entreprise du secteur qui devient le sponsor de l'équipe.
Le BOUC, club de volley de Beauvais, était une des meilleures équipes de France il y a une dizaine d'années. Rétrogradée administrativement en 2016, la formation picarde vient de remonter en troisième division et refait parler d'elle à cause de son sponsor : il s'agit en effet d'une marque spécialisée dans le cannabidiol, une substance du cannabis qui, contrairement au THC, ne joue pas sur le comportement, la pensée ou encore les interactions sociales. La vente de ces produits est autorisée, en revanche il est interdit de les présenter comme thérapeutiques. Le président du club, Pascal David, se prépare déjà à ce qu'on le qualifie de "borderline", comme il l'a confié au Parisien : "On n'interdira pas aux gens de dire n'importe quoi. Il n'y a pas de raccourci à faire. Je ne vois pas sur quelle base je refuserais. Ce qu'il fait n'est pas du tout illégal. On ne ferme pas la porte à un partenaire qui veut s'investir sur le long terme et promouvoir le club avec nous. Il faudrait être fou..."
David : "Comme une bière sans alcool"
Le patron du BOUC parle d'une "activité normale de cosmétique/bien-être" : "Après, c'est vrai que ça paraît encore atypique. Mais on respecte la législation. C'est comme une bière sans alcool. Tu en as bu quatre, comme tout le monde tu as trinqué, tu as envie d'uriner mais tu n'es pas bourré... Si on nous demande notre position quant à la légalisation du cannabis, on est complètement sur la même ligne que le gouvernement à ce sujet : on y est fortement opposés." Tout en imaginant un prolongement dans la politique sportive, "pourquoi pas pour la récupération des joueurs" : "C'est un produit naturel qui apaise. Et je sais qu'aux Etats-Unis par exemple, il est utilisé dans le domaine médical, ce n'est pas n'importe quoi..."