Al Arabi : Boyer s'explique

Aurélien CANOT, Media365, publié le jeudi 19 novembre 2020 à 12h42

Passé la semaine dernière de Vérone au club qatari d'Al Arabi, Stephen Boyer revient ce jeudi dans L'Equipe sur ce transfert qui a beaucoup fait parler.

Après trois ans passés à Chaumont et auréolés notamment d'un titre de champion de France (en 2017) et deux saisons au club italien de Vérone, Stephen Boyer (24 ans) a décidé de mettre le cap sur le Qatar et le club d'Al Arabi. Alors, forcément, le choix du jeune attaquant international français également passé par le GFCO Ajaccio, à ses débuts professionnels, a fait beaucoup parler, au même titre qu'il a provoqué un petit tremblement de terre sur la planète volley, qui ne s'y attendait pas du tout, d'autant que le Réunionnais aux 92 sélections avec les Bleus avait été annoncé en Pologne. Alors qu'il a déjà pris ses marques sous ses nouvelles couleurs, Boyer explique ce jeudi dans L'Equipe pourquoi il a décidé de faire ce choix surprenant, certes dans un club sacré 25 fois champions du Qatar dans son histoire et où évolue un autre habitué de l'équipe de France Antonin Rouzier (Al-Rayyan). « Je ne vais pas vous raconter n'importe quoi : ce n'est pas vraiment le championnat d'Italie, mais ça joue au volley quand même. Un poste d'attaquant s'est libéré, la proposition est arrivée très vite », avoue Boyer, confirmant qu'il a bien été question qu'il atterrisse dans le championnat polonais, et sans cacher que l'aspect financier a évidemment pesé dans la balance. « Financièrement, c'est solide aussi. J'ai également reçu une offre de la Pologne, mais cela n'a pas pu se faire. J'ai préféré choisir la sécurité, avec Al-Arabi. » Et pour les fans du joueur qui ne se seraient pas encore remis après son départ au Qatar, l'intéressé se veut d'ores et déjà très rassurant. A l'entendre, il ne voit pas en Al Arabi au-delà d'un tremplin pour retrouver un gros club européen au plus vite.

Boyer ne digère pas...



« Mon agent a déjà reçu plusieurs sollicitations. Il est encore bien trop tôt pour en parler mais je ne suis pas inquiet. J'ai le temps de prendre la bonne décision », confie celui qui avait renoncé à disputer le TQO de janvier dernier avec les Bleus sans en expliquer la raison - « C'est très personnel » - mais digère visiblement encore plus mal son départ de Vérone, qu'il ne souhaitait absolument pas, selon ses dires dans le quotidien. Mais visiblement, il n'a pas eu le choix. « Le truc, c'est que le club connaît de vrais soucis financiers et ne pouvait plus me payer. Voilà l'unique raison pour laquelle je suis parti. J'ai dit que je pouvais attendre, que je comprenais que la société puisse rencontrer des difficultés financières mais la réponse a été sans appel (...) Je ne m'y attendais pas. Le truc, c'est que j'ai le sentiment d'être pris pour un con ». Un sentiment qui l'a encore habité lorsqu'il a lu les explications des dirigeants italiens. « Il paraît que j'étais mauvais, que je n'avais pas le niveau (...) » « J'avoue avoir ressenti une baisse de motivation et l'absence de répondant n'a pas aidé. Mais je suis bien parti pour une question d'argent, pas de niveau », assure l'ancien MVP de Ligue A. Aujourd'hui, la France, c'est loin pour Stephen Boyer.

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