Vendée Globe : Ruyant victime d'une avarie de foil

Vendée Globe : Ruyant victime d'une avarie de foil©Media365

Marie Mahé, Media365, publié le mercredi 25 novembre 2020 à 12h40

Dans la nuit de mardi à mercredi, le Français Thomas Ruyant (LinkedOut) a subi une avarie sur son foil bâbord. Le navigateur occupe actuellement la deuxième place du Vendée Globe.

Énorme coup dur pour l'actuel deuxième du Vendée Globe. En effet, dans la nuit de mardi à mercredi, à trois heures du matin plus précisément, le skipper français Thomas Ruyant, sur LinkedOut, a subi une avarie particulièrement importante sur son foil bâbord. Cet incident l'a ainsi contraint à s'arrêter, de façon momentanée. Toutefois, en vue de la poursuite de ce tour du monde, le navigateur ne pourra plus se servir de cet élément situé sur le côté gauche de son monocoque. Alors qu'il était en train de se reposer, à l'intérieur de son voilier, le marin a été alerté par un grand bruit, en provenance de l'extérieur de son bateau. Même s'il n'a alors pas ressenti de choc, Thomas Ruyant s'est tout de même dirigé dehors. Grâce notamment à sa lampe frontale, le Français n'a pas vraiment tardé avant de comprendre d'où venait ce bruit, puisqu'il a directement constaté des fissures importantes sur le « shaft » de son foil bâbord. Dans la foulée, le navigateur a alors arrêté son voilier, avant de se mettre au vent arrière et constater ainsi l'ampleur des dégâts.

Ruyant : « Je continue, je m'accroche ! »

Dans des propos rapportés par le site internet officiel du Vendée Globe, le principal intéressé a ainsi notamment confié : « J'étais à environ 120° du vent, je marchais à 20 nœuds quand j'ai entendu ce grand bruit. Je n'ai pas vraiment d'explication. J'ai rentré le foil à fond afin qu'il ne traîne pas dans l'eau. Avec le jour, j'ai pu inspecter le foil et son puits de fond en comble, en relation avec mon équipe et les architectes à terre. Il n'y a pas de voie d'eau et le puits de foil est sain. Mais le foil est vraiment fissuré à de nombreux endroits. La structure même du foil est touchée. J'attends l'analyse des architectes pour savoir s'il me faut le couper. Je suis deuxième du Vendée Globe. J'ai accumulé depuis dimanche les petits soucis, que je parvenait à gérer, mais qui sont couronnés ce (mercredi) matin par une avarie. Je continue naturellement la course, handicapé, avec une seule aile, mais je me réconforte en me disant qu'il me reste mon foil tribord, qui est peut-être statistiquement le plus important pour un tour du monde. La route est longue. Je continue, je m'accroche ! »

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