Vendée Globe : Pour Bestaven, le plus dur est fait avec le Cap Horn

Vendée Globe : Pour Bestaven, le plus dur est fait avec le Cap Horn©Panoramic, Media365
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Nicolas Kohlhuber, Media365 : publié le samedi 02 janvier 2021 à 18h15

Dans des conditions compliquées, Yannick Bestaven a passé le Cap Horn ce samedi après-midi. Au moment d'entamer la remontée de l'Atlantique, le skipper de Maître CoQ IV a peut-être fait le plus dur.



Le parcours du Vendée Globe se définit par une règle simple : faire le Tour du Monde en laissant à bâbord le cap de Bonne-Espérance, le cap Leeuwin et le cap Horn. En dépassant la pointe sud de l'Amérique ce samedi après-midi, Yannick Bestaven a donc été le premier à remplir ce contrat. Désormais, il ne lui reste plus qu'à revenir aux Sables d'Olonnes pour en finir avec l'Everest des Mers. Pendant la remontée de l'Atlantique qui va rythmer ses derniers jours de course, le skipper de Maître CoQ IV va pouvoir garder en tête une statistique qui plaide en sa faveur : dans l'histoire du Vendée Globe, sept des huit leaders au Cap Horn ont gardé la tête de la course jusqu'à l'arrivée. C'est pour cette raison que le marin et son équipe ont savouré cette réussite. Mais pas uniquement.

En 2009, Jean Le Cam avait abandonné au Cap Horn

En passant le cap Horn, Yannick Bestaven se prépare à quitter les mers du Sud et retrouver un environnement mois tumultueux. Il va aussi en finir avec un lieu réputé pour ses mauvaises conditions climatiques. C'est dans des conditions dantesques que le natif de Saint-Nazaire a rempli le troisième objectif de la course. Un vent de 45 nœuds, de la pluie et des vagues de 8 mètres ont accompagné sa joie. Et encore, cela aurait pu être pire. C'est en passant à 82 milles au sud de la terre que le Français a réussi à se frayer un chemin là où la proximité de l'Antarctique et de la Cordillère des Andes forme un entonnoir et provoque régulièrement des conditions météorologiques compliquées pour les marins, comme en 2009 quand le voilier de Jean Le Cam y avait été renversé. Passé sans encombre, Yannick Bestaven s'attaque désormais au dernier tiers de la course. Il est donc encore loin d'être arrivé et dans ce Vendée Globe complètement fou, tout est encore possible. S'il est le leader de la course, le skipper de Maître CoQ n'a pas réussi à battre un record. En arrivant au Cap Horn après 55 jours et 22 minutes de course, il a mis huit jours de plus qu'Armel Le Cléac'h il y a quatre ans. Mais le plus important était ailleurs.

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